L’an dernier j’étais jury en DSAA à l’école La Martinière-Diderot. Je ne vous cache pas que d’être jury dans des écoles, j’aime beaucoup ça puisque régulièrement, je me retrouve face à des sujets qui prêtent à réfléchir, qui me font repenser parfois ma propre vision du design mais aussi parce que je prends beaucoup de plaisir à partager mes idées, les pistes à creuser, à parler des forts enjeux sociaux de certains projets de diplômes.

L’école La Martinière-Diderot

Et l’an dernier justement, j’ai été jury du diplôme d’Antoine Mauron, un jeune étudiant qui n’aura eu cesse de nous (le jury) surprendre, de nous faire rire, sourire, nous questionner, autant sur le fond que sur la forme. Son projet de diplôme concernait l’économie de l’attention, un terme derrière lequel se cache le régime de société dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui sur internet et dans le numérique plus généralement. Cette attention que les entreprises, médias et que nous-même parfois, nous cherchons à avoir, c’est une sorte de monnaie d’échange qu’Antoine souhaitait observer, critiquer et en décortiquer les mécanismes.

Mais alors, comment on aborde l’économie de l’attention par le design ?

Excellente question à laquelle Antoine a répondu avec « Ataraxie »… Une secte numérique ! Cette secte en ligne propose de nous faire accéder à une forme de sérénité numérique en nous purifiant de nos mauvaises actions sur internet. La promesse est donc là : sortir de l’économie de l’attention, redevenir maître de notre navigation, en somme être un internaute libre et heureux.

Quelques images de la secte Ataraxie

  

Décalé, un peu fou et critique

Sur son site, ataraxie.space, le visiteur (ou plutôt l’adepte de la secte!) se retrouve plongé dans des mécanismes qu’il connait puisqu’il les utilise au quotidien mais qui sont inversés, poussés à l’extrême, détournés… Jusqu’à nous rendre fou et atteindre le Nirvana virtuel.

Il s’agit là d’un projet totalement décalé, d’une démarche de design critique dans laquelle nous, jury, et peut-être vous aussi, réaliserez une expérience jamais vécue par le passé. Même si j’avais eu l’occasion de lui dire lors de notre rencontre à Lyon, je souhaitais renouveler mes félicitations à Antoine Mauron pour un projet audacieux et sans équivalent.

Et n’hésitez pas à vous rendre sur ataraxie.space.




2 commentaires

  1. Une expérience complètement ouf qui me rappelle qu’il est bon d’expérimenter et de prendre du recul sur notre travail. Cette folie qu’on a quand on est étudiant est à conserver et à travailler de temps en temps.


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