Bonjour à toutes & tous 🙂

Hier, à Lift, j’ai retrouvé mon confrère designer Bastien Kerspern, qui m’a présenté son actu sur le design & la citoyenneté. Vous le savez sûrement, il y a quelques années, je réalisais le projet « Hacking Citoyen » (http://h4cker.net) où je proposais, pour mon diplôme de l’Ensad, différents prototypes (objets, interfaces, applications, etc.) pour détourner la surveillance de l’Etat au profit du citoyen. C’est donc dans cette veine que Bastien m’a expliqué qu’il avançait sur son projet pour le Master de design d’interaction à L’École de Design Nantes-Atlantique. Je vous présente donc son mémoire & son projet de diplome.

Les nouveaux paradigmes de l’action citoyenne

Au départ, il y a son mémoire avec des morceaux d’hacktivisme, et d’open data. Intitulé : « Les nouveaux paradigmes de l’action citoyenne », son mémoire accessible ci-dessous, pose la question de la façon dont Internet redéfinit les rôles dans la gouvernance, les réseaux sociaux et comment les espaces publics d’expression citoyenne, ou l’hacktivisme ont supplanté l’activisme. Autant de questions qui ont guidé sa réflexion et auxquels il tente de donner des pistes de réponse esquissées sous l’angle d’une étude des usages, de l’existant et des comportements des utilisateurs de cette technologie politique qu’est la démocratie.

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Citoyenneté augmentée

Ce projet quant à lui est le projet de diplôme de Bastien. Intitulé « Influents », ce site internet se présente comme un service ludique qui vous permettra de développer votre influence citoyenne. Dans les grandes lignes, Influents est une plateforme Web à la croisée du réseau social, du jeu de rôle et du service de coaching citoyen. Vous pourrez y découvrir des évènements citoyens ayant lieu aussi bien sur la toile que dans la rue et y prendre part afin de développer votre pouvoir d’influence sur la démocratie locale.

[le projet est en work in progress, il sortira très bientôt ;-)]

En résumé :

En définitif, je sens poindre depuis quelques années un vrai renouveau du design d’utilité publique, du designer citoyen. Sans tirer un trait sur les affichistes, sur les graphistes qui s’inscrivent dans la tradition du graphiste-citoyen, nous arrivons enfin à se dégager de la technique -ou de la peur d’internet pour certains- pour la mettre au profit du citoyen. Ainsi, entre les projets comme « Give a Minute« , « Please Smile« , le hacking de la convivialité comme j’aime à l’appeler, ou encore hacking-citoyen,  les projets se concrétisent et sortent des sentiers battus. Continuons alors d’observer, de définir les enjeux, de prototyper et de produire des projets en ce sens ! 🙂

Merci Bastien




6 commentaires

  1. En effet, ça bouge pas mal de ce côté là et c’est intéressant de voir ce que le design peut apporter. Savoir à la fois prendre en compte des usages comme on le ferait pour n’importe quoi (un produit, un site, une affiche…) et faire particulièrement attention car ici les usages sont peut-être plus complexes que partout ailleurs, liés à des échelles et des aspects de systémiques plus difficiles à appréhender à mon avis. L’appui des sciences humaines est toujours importants pour le design mais dans ces cas là, ça devient complètement indispensable et, de la même façon qu’on pense beaucoup à la coopération quand on parle de citoyenneté augmentée, je suis convaincu que ça commence par la coopération dans la conception des méthodes et des outils eux-mêmes, autrement dit, que le designer va gagner à être encore plus entouré que d’habitude ! Je pense que le sujet est passionnant et j’espère bien qu’à terme, il permettra de mieux faire connaître le design dans ses aspects les moins cosmétiques et les plus « apporteur de sens », le métier sans trop de prétention qui participe avec beaucoup d’autres à faire en sorte que les formes soient en accord avec les idées. Le chantier est vaste alors c’est bon de voir que les initiatives se multiplient !
    Bon, j’en ai déjà parlé ici (désolé !) mais compte-tenu du titre de l’article et des références faites par Bastien, je ne peux que rappeler le projet « Rennes, vers une citoyenneté augmentée » visible ici : http://www.slideshare.net/27eregion/rennes-versunecitoyenneteaugmentee

  2. Ce qui me rend un peu songeur par contre, si ce n’est même un peu triste, c’est le peu de réaction aux articles sur ces sujets. D’un côté, ça se comprend parce que ça demande souvent plus de temps pour se plonger dedans, la compréhension des projets est moins immédiate, mais en revanche, les thèmes traités touchent au cœur des questions de citoyenneté, de partage, de liberté… C’est pas rien ça quand même ! Mais bon, « démocratie » a encore du mal à rimer avec « sexy »… Aller, je m’en vais dessiner une coque d’aspirateur !

  3. Tiens ! Luc !
    Marrant de te recroiser ici après la rencontre à l’ENSA de Nantes… Bel article. De l’enthousiasme et de l’envie sur ces questions, ça fait du bien !


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