Intérêt général
5
Apprentissage
Originalité
Plaisir de lecture
Titre
Design : introduction à l'histoire d'une discipline
Auteur(s)
Éditeur
Pocket
Date
2009
Voir ce livre

Je ne connaissais pas Alexandra Midal jusqu’à ce que je déniche ce petit ouvrage. J’aime les livres de poche car ils m’impressionnent toujours moins qu’un gros pavé de 600 pages et pourtant je les considère plus souvent comme des « livres-outils », vous savez, ces livres qu’on annote, qu’on corne, dans lesquels on s’accorde le luxe de revenir en arrière. Et bien « Design : introduction à l’histoire d’une discipline » fait partie de ces livres. Loin d’aborder avec lourdeur ce qu’est le design, cet ouvrage retrace d’une façon limpide, non linéaire et emplie d’anecdotes l’histoire… enfin, les histoires, du design.

alexa

Résumé de l’ouvrage

« C’est avec la rationalisation de l’organisation de la cuisine, pensée en 1841 aux États-Unis, que le design trouve son origine : l’agencement de la maison et des tâches à y accomplir doit être modifié rationnellement pour non seulement soulager le travail des femmes mais aussi démontrer le bien-fondé de l’abolition de l’esclavage. Dès sa naissance, le design affirme une vision politique du monde. Pourtant c’est l’Exposition universelle de Londres de 1850 qui lance le design en tant que discipline à part entière. Mi-XIXe, la révolution industrielle européenne pousse les Britanniques à s’interroger les premiers sur les conséquences du progrès technique. Ancré dans l’économie, le design apparaît comme une réponse à l’industrialisation et à ses conséquences désastreuses sur le plan social : il entreprend d’abord la réconciliation entre l’art et la vie avant de se proposer de réformer les champs politique, social et artistique. En tentant de donner des formes au progrès contemporain et industriel, l’histoire du design se confond dès lors avec le mouvement moderne et ses utopies, devenant l’agent le plus visible d’un bonheur collectif jusqu’à nos jours… »

Dans l’ouvrage, le design y est présenté en tant que discipline transversale et Alexandra Midal revient aussi sur les débats terminologiques en dressant un paysage qui, depuis la fin des années 1960, fait sans cesse osciller la sémantique concernant le mot design et l’activité du designer. Elle reviendra petit à petit d’hier jusqu’à aujourd’hui sur la question de l’apparition du design jusqu’à la recherche (contemporaine) en design et de la vague que prend celle-ci (pour le meilleur et pour le pire).

On y retrouve Morris et sa politique du design, l’engagement historique du design comme un acte féministe et abolitionniste avec Catharine Beecher ou encore Ruskin et la dimension morale, économique et politique du design. De quoi s’ouvrir à l’esprit du design et la grandeur que cette discipline embrasse.




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