Pour cette fin de matinée, je souhaitais vous partager le passionnant récit de mon ami JeanNo qui, sur un petit site bien à lui, raconte SON histoire du graffiti, vue de l’intérieur, depuis les années 80, avec des noms, des réflexions, une histoire qui lui est propre et, je le sais, qui lui est chère. J’ai lu tout ça d’une traite, de bout en bout, j’ai trouvé ça passionnant, je vous présente donc quelques éléments et vous invite, à la fin de l’article, à vous rendre sur son récit ;-)

Introduction :

« 1982

Au journal télé, il est question d’un truc tout nouveau promu par Europe 1… Le hip-hop, le graffiti, le rap. Le présentateur ose : « c’est peut-être la musique du futur ».
Et à propos de futur, il mentionne le nom d’un graffiteur : Futura 2000. La modernité de ce nom m’éblouit (j’ai treize ans hein) et je ne l’oublie pas.

1983

Je collectionne tout ce qui a un rapport avec le hip-hop, je trouve quelques disques, comme « the message » de Grandmaster Flash ou « Rock it » par Herbie Hancock. « Odeon » par B-side et Bernard Fowler. « Crazy cuts » par GrandMixer DST, West Street Mob avec « break dance, electric boogie »… On trouve des allusions au rap et au breakdance dans le film « Flashdance », dans les chorégraphies de Michaël Jackson, chez « Chagrin d’Amour », chez Blondie. »

Quelques citations :

  • « En France à cette époque il n’existe pas de « gangs » à part les skinheads que, depuis ma banlieue paumée, je n’ai jamais vus. Mais je souscris au message, moi aussi je veux faire partie de la « nation zulu » de Bambaataa. »
  • « Enfin Paris reste tranquille, à l’époque je pense que je dénombrais quelque chose comme 25 tags, en comptant les nôtres »
  • « Sur la pochette il y a le téléphone personnel de Dee Nasty, c’est dire à quel point le public d’un tel album était restreint. »
  • « Eux aussi admirent ma technique. Autant dire qu’à l’époque on était tous nuls »
  • « Une autre petite gloire en passant : je dessine la couverture de « Kid Street News », le fanzine de Dee Nasty et de Crazy M. »

En images :

Et de conclure sur : « un « writer » dont j’ai oublié le nom et qui disait en substance que le graffiti est un peu comme les mauvaises herbes qui traversent l’asphalte ou qui sortent des murs : dénué de sens, dénué d’avenir, sans autre stratégie que celle d’exister… et parfois c’est très beau ne serait-ce que pour ces raisons. » Un récit passionnant comme Jean-Noël sait en écrire et qui m’a replongé un peu dans une époque que j’ai découvert quelques années plus tard grâce au hip hop, lorsque j’étais gamin. Mais ça, c’est une autre histoire ;-)

 > Bonne lecture !




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