On continue notre journée avec cette conférence passionnante qui a eu lieu il y a quelques jours au Centre Pompidou. Intitulée « Le design de l’attention – Création et Automatisation », et réalisée en partenariat avec l’EnsadLab et le Ministère de la Culture et de la Communication, cette conférence était la quatrième séance du séminaire « Le Design de l’Attention » notamment animée par Bernard Stiegler.

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Les questions de l’attention passive et active y sont soulevées ainsi que les systèmes intuitifs et raisonnés de Daniel Kahneman. Au travers de ces catégorisations, j’y lis surtout une façon de comprendre la dichotomie entre un fonctionnement automatique de l’humain et ses efforts intentionnels.

Présentation

« […] Pourtant, l’acquisition d’automatismes, tels que l’apprentissage de la lecture, ou une pratique instrumentale virtuose, est la condition de formation de nouvelles intentions, s’appuyant sur des automatismes acquis. Cela vaut-il aussi pour l’attention ? Selon Jonathan Crary, «l’attention comme une activité déterminée et volontaire du sujet est conçue comme une expression de son pouvoir autonome d’organisation active, qui lui permet de s’imposer sur le monde perçu. Mais même ceux qui ont défendu cette dernière position, comme James ou Bergson, ont immédiatement reconnu la proximité entre attention volontaire et états automatiques ou involontaires, tout en estompant les limites entre ces deux états d’attention.»  

Peut-on dépasser les oppositions entre attention volontaire et attention automatique, entre attention active et attention passive ? Dans quelles dynamiques l’attention conçue comme réponse créative peut-elle trouver ce dépassement ? Cependant, si l’attention active serait moins ce qui s’oppose à l’automatisme que ce qui compose avec elle, jusqu’où et dans quelles conditions une telle composition est-elle encore possible au stade contemporain de l’automatisation technogénétique généralisée et de la société de l’hyper-contrôle ? Enfin, comment un ars attentionnel de l’hyper-contrôle pourrait-il enrayer et court-circuiter les nouveaux dispositifs numériques automatisants ? »

Le design de l’attention

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