Je vous ai déjà parlé de Mathieu Tremblin ? Ce jeune homme qui vit et travaille à Rennes et Arles met en œuvre des dispositifs d’interventions graphiques et s’inspire des pratiques et expressions anonymes, autonomes et spontanées dans l’espace urbain. Le but de sa démarche est là pour questionner les systèmes de législation, de représentation et de symbolisation de la vie.

Dans ses derniers travaux, Matthieu nous présente 3 interventions dans l’espace urbain avec notamment Scobble Jetty (qui n’est autre qu’un remix de Spiral Jetty, le célèbre & passionnant travail de LandArt de Robert Smithson). On apprécierai également sa brochette de fruits et la librairie / libre.

Scobble Jetty

Fruit Skewer

Libre / Free

Vous l’aurez remarqué, les idées sont toujours simples mais sont chargées de sens. Comme le ferait un skateur en regardant une rue, une ville sous l’oeil de la performance, du jeu, de l’originalité de telle ou telle rampe, Mathieu s’approprie l’espace urbain et l’observe comme une oeuvre, comme un tableau à détourner.

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14 commentaires

  1. mouai…sauf que quand smithson a fait son spiral jetty c’était grandeur nature, pas avec trois cailloux… (Et puis comme le dis ma prof d’histoire de l’art: « vous pouvez plus faire du land art aujourd’hui, c’était une période pas un style d’interventions. »)

    Mais sinon ses deux autres performances sont bien trouvées 🙂

  2. Sinon pour son truc avec les lettres librairie il aurait pû faire des trucs moins conventionnels genre: rire (c’est plus drôle) ou libie (ça fait révolutionnaire déjà parce que ça s’écrit pas comme ça (mais on s’en fout) et deuxièmement parce que c’est dans l’air du temps ces machins là.)

  3. Pas d’accord avec vous…

    Peut-etre que la notion de Land Art est attribuée à une certaine période, pourtant le fait de porter son coup de patte à notre environnement n’a pas de limites dans le temps. De plus, il y a de plus en plus de choses à faire et à modifier autour de nous, pourquoi s’arrêter? Après, à chacun de voir ce qu’il veut véhiculer, ce qu’il va modifier et d’adapter la taille de son oeuvre.
    Tout le monde ne l’apprécie pas de la même manière, c’est sûr.
    Pour ma part, même si la modification apportée est très petite, ça fait toujours sourire et plaisir de voir qu’il y a des gens qui bougent.

  4. Pas très bien accueilli Monsieur Tremblin.. 😐

    J’ai parcouru son site. Sans grande explication, ses œuvres sont un peu trop gratuite à mon gout. Originale mais peut-être trop superficielles d’un premier abord. J’aimerai en savoir plus sur sa démarche (ce que je m’attendais à trouver sur son site).
    Son twittŒuvres illustre peut-être la facilité de ses œuvres.

  5. @ nono & Guildem : dommage 🙂

    @ Jonathan : je me suis contenté d’accélérer le cours des choses, deux lettres étaient déjà tombées du fait des intempéries avant mon intervention. Quel vandale je fais !

    @ Jack Number : mon site était beaucoup plus documenté il y a quelques mois. Mais le moyenne passée par un visiteur sur mon site est de trois minutes avec 3 à 5 pages de vues. Rares sont ceux qui viennent y chercher plus qu’un aperçu de ma pratique. Pour ceux-là je mettrais bientôt un book complet.
    Et oui mes interventions sont souvent gratuites. Et libres et non-signées. Un fondement essentiel de la pratique de la ville.

    @ Smems : merci quand je fais ce genre de détournement, je suis bien conscient que je ne le fais pas pour « me la raconter ». J’aimerai juste que la ville soit plus poétique, et y participer a minima. Faire petit et discret pour dialoguer avec les habitants, plutôt que faire gros (bulldozer) et péremptoire (art public officiel) à grand renfort de légitimité urbanistique.

    @ Maxime : la référence à Smithson, c’est une boutade. Je n’ai pas vraiment la prétention de faire un art qui modifie en profondeur et en mal l’écosystème.
    Pour LIBRE, aux vues des événements récents et des positions de notre gouvernement sur la libre expression, cela me semble plutôt juste. En outre pour « densifier » mon intervention j’aurai pu préciser que le local au dessous duquel se trouve ces lettres est une association pour le Tibet libre. Mais la documentation de mon action n’a pas la prétention de se substituer à l’expérience.

  6. Depuis Fotolog j’ai pris l’habitude de ne rien lâcher.
    Commenter et regarder appartiennent désormais au même geste de réception, et c’est bien cette interaction horizontale que les vieux médias rejettent au profit d’un système de légitimation vertical. Et je pense qu’il se joue la même chose dans l’art – urbain d’autant plus.

    🙂

  7. @Jack Number : oui enfin encore une fois, le détournement vaut aussi pour lui-même. La prise de parole dans l’espace public qu’on connaisse le contexte précis où non n’a rien de gratuit. Cette proposition est presque un pléonasme : un mot qui se substitue à un geste de prise de liberté. Je crois qu’il ne faut jamais oublier la dimension expérimentale inhérente à l’art dans le réel – autant comme recherche artistique que comme valorisation du vécu.
    Ce qui reste, le document, peut ou non prolonger la force de cette expérience.
    Un graffiti – le plus sale et le plus médiocre – dans la rue apportera toujours beaucoup plus en terme d’expérience de regard que le même graffiti sur toile. Dans un cas il y aura une expérience de regard dont l’intensité sera liée au déplacement et à la fugacité résultant d’une initiative indviduelle et singulière sur un territoire, dans l’autre un possible plaisir esthétique liée à une volonté de conservation et de décontextualisation – certains diraient d’universalité – résultant d’un processus de validation collectif, marchant ou institutionnel.


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