Bonjour à toutes et tous,

Nos données privées ont pris beaucoup de valeur depuis l’avènement de la publicité ciblée, des réseaux sociaux et des gentils moyens sur internet qui fonctionnent avec les données des utilisateurs. Certains appelleront ça le progrès, d’autres une démarche suspicieuse.. En attendant, la fondation Mozilla (avec laquelle je travaille) propose aujourd’hui aux éditeurs de site web d’apposer des petites icônes pour simplifier la compréhension de leur charte sur la vie privée ou, à l’instar des Creative Commons, de matérialiser l’engagement qu’ils prennent pour défendre (ou pas) la vie privée sur internet.

Ces « Privacy Icons » ont été publiées en version alpha par Aza Raskin (ancien DA de chez Mozilla) avec pour idée de faire avancer le débat sur la protection de la vie privée, tout simplement.

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18 commentaires

  1. Pas convaincu par ces pictos….
    On se croirai à la sécurité routière…
    Les liserés vert/rouge sont plus que décevant et illisibles à 1m de l’écran.
    Celui qui sauve la mise, c’est celui avec la durée de conservation des données (sans liseré)… Mais sinon, c’est très pauvre….. 😕

  2. Bonjour,
    Graphiquement, ce n’est effectivement pas très fun. Par contre, c’est étonnant que ces pictos soient proposés aux éditeurs de sites web, alors qu’il serait plus simple que Mozilla les intègre plutôt comme des outils de gestion de profils dans Firefox par exemple.
    HH

  3. je suis psa non plus convaincu…

    sans regardé le texte, c deja chaud a pigé ce que ca veut dire malgre mon experience internet, alors madame Duchemole…
    car en fin de compte, on vise qui avec ce genre d’information?

    et c surtout un coup a la faire flipper
    heureusement que ma reum est sous chrome car sinon elle m’aurait appellé

    « alors la, y’a un probleme… y’a un dessin avec un gendarme »
    « okay??? y’a une barre verticale en pointillé ou pas »
    « ah non »
    « bon, c pas grave »

  4. disons qu’on touche au navigateur web, pas a la licence CC
    donc on touche plus a madame Duchemole dans ce cas la

    deja que beaucoup d’internautes comprennent pas ce que c qu’un navigateur web (« mon navigateur? mon logiciel pour aller sur internet? c’est numericable ») et qu’il faut le mettre a jour
    alors des icones aussi complexes, je pense que ca va generer plus de craintes qu’autrechoses par son coté incomprehensible

  5. je dirais pas non plus du texte car les gens ne lisent pas quand c trop long

    franchement, ca va changé quoi si tu vas sur un site internet et que tu vois que « les données sont communiqués aux autorités uniquement si une procedure legale est suivie » ?

    ca va t’empecher d’y aller?

    prenons le cas de ton site, etant donné que tu utilises google analytics, on aura donc l’activation d’un cookie, et certainement mes données vont rentrer dans des « finalités que j’avais pas prevu »
    beaucoup de sites utilisent du analytics, on aura au moins 2 icones rouges en permanence.. a force on y ferra plus gaffe a ce genre d’informations

  6. @JeanMary: 😮 oui, ce que tu dis là est intéressant, je pense que c’est en amont qu’il faut pouvoir « éduquer » les gens à internet, déjà en étant informé de ce qui se cache derrière tout ça, des enjeux, des problématiques, de la valeur de leurs données, etc. Puis ensuite en proposant à celui qui le souhaite de modérer ses données, de les protéger, de créer des systèmes alternatifs, etc. Enfin, dans mes rêves of course 😉

  7. et puis j’ai presque envie de dire que les gens s’en foutent :
    ce qui les interessent le plus, c plutot qui va voir leurs photos de leurs dernieres cuites diffusés sur facebook , le parametrage de facebook, etc…

    eduquer les internautes? mais ils veulent pas chercher a comprendre. On tape l’url dans google (deja ca c conceptuel dans l’idee et c pareil, ca permet d’enregistrer l’url ou tu as ete) a la place de la taper dans la barre URL et on cherche pas a comprendre plus que ca.

    Aujourd’hui, on essaye de te vendre l’informatique comme la simplicité (exemple : Mac, ou windows seven) …

    si je veux aller plus loin, c un peu le souci de la securisation de ta connexion internet… on t’explique qu’il faut securiser ta connexion internet.. mais ca depasse tout ca les gens. pas convaincu? regarde le nombre de WIFI en wep autour de chez toi et tu verras

  8. (desolé pour le double post)

    beaucoup de vieux (plus vieux que moi hein.. private joke) se decouvrent a l’internet… en quelques mois/ années, la population des vieux a doublé (ouverture sur le monde, lutte contre la solitude, la possibilité de partager son avis au reste du monde, etc), la meme population qui ecrit tout en majuscule car c plus facile a lire a l’ecran (alors que toi, jeune geek, tu vas l’interpreté comme si l’internaute gueulait) et qu’il ignore qu’on peut changer la resolution …

    et on veut lui parler de cookie, session, base email, tracking, cross domain? arf….

  9. Topic intéressant, (wiki:Dans le jargon informatique, un topic est un sujet de forum), depuis quelques temps je m’interroge également sur les nouvelles technologies et leurs médiatisations, j’entends médiatisation dans le sens qu’ils deviennent nouveaux médias plutôt que super-calculateurs portables (pour prendre l’exemple simple d’une montre calculatrice).
    Je suis d’accords avec ce qui a été dit sur le manque d’éducation du public provoqué par l’engouement commercial. Cependant ce manque d’éducation ne s’applique pas seulement au domaine informatique ou gadgetologique mais à l’ensemble des enseignements.

    Il est a noté une remarquable baisse de l’apprentissage de l’histoire des techniques. A commencer par l’histoire de l’écriture. ( conf. Christian Dubuis – http://cdsonline.blog.lemonde.fr/page/2/)
    Nous devrions reprendre ensuite chaque technique, et faire l’étude de son enseignement, pour remarquer qu’on ne fournis plus de véritable information historique des techniques aux enfants. Les « gens » qu’il faut « éduquer » sont avant tout, les enfants. L’avenir ce sont eux, s’attarder sur les seniors pour leurs apprendre le copier/coller c’est « bien » mais ce n’est pas une priorité.

    PAr exemple, enseigne-t-on aux enfants l’origine d’une calculatrice ? ( conf. « le temps de la déprolétarisation », video 2, Philippe Aigrain le 6 mars 2010 ) Il me semble que non. De plus en plus tôt, les enfants utilisent une calculatrice, perdant ainsi l’apprentissage de la logique et du langage de la raison.
    Je n’utilise plus la calculatrice parce qu’elle me permet de réaliser rapidement une sommes de calculs complexes, parce qu’je ne sais plus faire des calculs simples, puisqu’ elle les faits déjà, je n’ai pas besoin d’apprendre comment on fait et à quoi ça sert. Les maths ça ne sert pas qu’à faire des additions au supermarché?

    Nous pouvons détailler chaque techniques ou technologies pour se rendre compte que les « digital natives » ne sont pas des « hackers » nés, bien au contraire ils sont plutôt devenus des consommateurs nés.
    (Libération du mercredi 10 mars 2010 – Jean-Noël Lafargue – expert en technologies)

    Bref je ne sais pas si ce que je dis a de l’intérêt ou même du sens, mais pour en revenir au pictogrammes informatifs, quel est réellement l’impact des messages d’information sur les paquets de cigarettes ? Quel est le poids de l’information « sanitaire » face au matraquage commercial ?
    Combien de personnes utilisent leurs ordinateurs pour ce pour quoi ils ont été développés ? (je m’exclus aussi de cette catégorie)

    Avant, je devais être un peu mécanicien pour avoir une voiture, comme je devais être informaticien pour posséder un ordinateur, comment faire aujourd’hui pour que l’ensemble des citoyens comprenne les outils qu’ils utilisent ? Comment leurs expliquer qu’on ne prend pas un marteau pour déboucher une bouteille de vin ?
    Peut-être donc pour finir sur ma réaction, qu’avant de nous indiquer si un site est « bon » ou « mauvais » on pourrait déjà nous expliquer ce pour quoi il existe, comment et d’où il existe, comment je peux y avoir accès (de façon libre ou privée) …

    L’apprentissage ou la visualisation de l’histoire d’un produit nous en dit plus sur son utilité ou sa futilité que ces pictogrammes.
    Ce qui est dangereux c’est de nous présenter le danger partout.
    A l’heure de la data-visualisation, Ne pouvons-nous pas présenter l’histoire de manière graphique ?

    Attention, ceci est un site pour adulte !
    Cliquez ici si vous avez moins de 18 ans et que vous voulez quand même rentrer ➡

  10. @Miguel: Excellent commentaire!
    Les précédents commentaires sont tout aussi instructifs.
    Comme l’a dit Jean-Mary, non seulement l’internaute « lambda » se fiche des données qu’il peut transmettre par inadvertance, mais en plus il ne va pas chercher à savoir à quoi ces données vont servir, et quelle est leur valeur financière.
    J’ai du expliquer à une classe bac+1 comment sécuriser son compte facebook il y a peu – la moitié a découvert qu’il existait des paramétrages de confidentialité de compte. Ces jeunes sont en école d’ingé – je pensais avoir affaire à des jeunes un minimum éduqués à internet, je me suis trompée.
    Ils ne connaissent rien des mécanismes d’internet, car, comme le dit Miguel, ils ont un produit finit, simple et facile à utiliser entre les mains. Pourquoi aller plus loin, alors, dans leur optique?

    La question est alors plutôt: comment imposer un cours d’éducation aux technologies dans les écoles 🙂 (et comment éduquer les professeurs, dans la même optique).
    Je me propose bien sûr en tant que professeur volontaire 😉

  11. L’idée a le mérite d’exister, mais je ne saisis pas réellement sa finalité : les sites web « honnêtes » placeront les icônes vertes, mais qui voudrait de son plein gré afficher une icône rouge, indiquant « je suis un vilain pédophile » (ou un truc du genre) ?

  12. pour revenir a ce truc d’icone, en plus, ca risque d’over planqué:

    y’a 5 icones en 2 versions … ok / bad

    ou allons nous mettre cela?

    sur la barre URL de FF comme pour les HTTPS ou il faut cliquer sur le domaine (on a deja l’icone du gendarme sur le https .. )
    ce qui permet de mettre deja en avant le nom de domaine du site et mettre en avant le risque de fishing par exemple
    mais bon, deja, c clairement pas un reflexe de cliquer sur ce bouton (apres verif, il existe aussi en HTTP)
    et puis comme je le disais avant: oubliez pas que beaucoup de gens connaissent et utilisent pas la barre URL : ils tapent tout sur google

  13. Le principe d’une signalétique me paraît utile (même si celle-ci est perfectible), car les bonnes pratiques ne peuvent s’instaurer que si elles reposent sur des réflexes de reconnaissance et des gestes simples.
    D’accord avec la plupart des commentaires, je pense que ce genre d’outil suppose des utilisateurs déjà conscients des enjeux de la traçabilité numérique. Une telle prise de conscience nécessite une formation, mais l’usage lui-même est formateur : c’est en manipulant les outils que l’on comprend peu à peu les risques et le besoin de certaines garanties.
    Là où je suis moins d’accord, c’est sur l’idée que le contrôle de cette signalétique doive revenir aux sites et pas aux utilisateurs eux-mêmes. Comme pour les licences creative commons, je pense que c’est aux internautes d’indiquer (en cliquant par exemple sur une icône) les usages qu’ils autorisent de leurs traces. J’ai fait une proposition en ce sens (identity commons) lors d’un séminaire à l’ISCC sur les identités numériques.


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