[Geoffrey] La première annonce nous vient de Shantanu Narayen en personne avec un très beau sujet : l'intelligence artificielle et le machine learning. Sans nous en dévoiler trop, on comprend que Adobe Sensei sera en quelque sorte un deus ex machina, une façon d'utiliser la data au service de la création. Intéressant... !
Parce qu'il est encore possible de l'améliorer, Photoshop se voit doté d'une interface un peu plus lissée ainsi que d'une nouvelle façon de créer à partir de templates (affiches, interfaces mobiles, etc.) directement depuis les dashboard. On retrouve aussi un superbe outil de recherche d'images similaire dans Adobe Stock directement intégré dans Photoshop. Cela fonctionne par exemple avec une photo, mais également avec vos propres compositions de photos (si vous faites un collage de plusieurs photos par exemple, la recherche de photos similaires de basera sur ce collage).
Adobe sketch sur tablette se voit aussi simplifié avec une interface toujours plus discrète et une meilleure subtilité des outils. Les liens entre les outils sont également toujours plus forts, chaque création réalitée dans une application Adobe peut pratiquement se retrouver ouverte dans une autre application pour la continuer, la travailler autrement, avec des outils différents.
Un point sur Adobe Xd a également été fait pour parler de performance (créer plus vite), mais aussi pour aborder le sujet du design d'expérience. C'est à mes yeux une question intéressante puisqu'aujourd'hui le design d'expérience est une facette incontournable du design (notamment du design numérique) et de sa valorisation. L'outil qui nous est présenté a réellement été amélioré par rapport à sa version précédente. Nous avons maintenant la possibilité de changer l'intégralité des couleurs, des blocs, des éléments d'interfaces, en un clic ou deux. Il est également possible de travailler à plusieurs sur le même fichier, un peu à la manière de Google Doc.
Un nouvel outil présenté est le projet Felix. L'idée de cet outil est de concevoir de la 3D photoréaliste. À partir de modèles (que l'on peut notamment trouver sur Adobe Stock), on créer des matières, on ajoute des lumières, des textures, ou encore toutes sortes d'images depuis Photoshop par exemple. L'ensemble ressemble à un outil très spécialisé, mais en même temps très simple puisqu'il reprend tous les codes habituels des outils de Adobe. Côté éclairage de la scène 3D, il est possible de reprendre l'éclairage d'une photo pour l'appliquer à l'ensemble de la scène.
Adobe Lightroom sur mobile et tablette s'améliore avec une façon très complète de retoucher les photos dans des formats bruts et de façon non destructive (ce qui signifie que l'on peut toujours revenir à la photo d'origine). On se rapproche petit à petit de la version desktop. Dans la même veine, le projet Nimbus permet quant à lui de trier, d'archiver de rechercher dans ses photos. Il permet aussi d'aborder le grand public avec un outil vraiment simple pour faire des retouches sur ses photos, de corriger la focale de certaines images, de redresser des perspectives maladroitement photographiées. Une sorte de lightroom mais avec un autre regard. Reste à savoir si les deux outils fusionneront ou si le projet Nimbus se spécialisera dans les mois à avenir.
L'intégralité de la Keynote en vidéo
[Olivier] Comme l’année dernière la première journée est pour nous l’occasion de découvrir un peu le quartier autour de l’hôtel et pour cela une session de photowalk nous est proposée. Le principe est simple, nous partons avec plusieurs accompagnateurs ainsi que 3 modèles photos qui tout le long de notre promenade prendront la pose afin que nous puissions aiguisés nos talents (ou pas :)) de photographe. Nous somme donc partis dans ce quartier proche de l’hôtel : Gaslamp Quarter. Nous y avons découvert de nombreuses boutiques et bars au milieu d’architectures très variés influencé très certainement par les nombreuses cultures présentes (n’oublions pas que nous sommes à quelques kilomètres de la frontière Mexicaine). C’est au milieu de tout ceci que nous nous sommes promené appareils photos ( smartphones aussi pour beaucoup) en main afin de shooter les modèles ainsi que le décor.
Voici les quelques clichés que j'ai réalisé :
[Geoffrey, Olivier & Fabien] Vous ne nous connaissez pas forcément alors voici une petite page pour nous présenter. Olivier, Geoffrey et Fabien, trois créatifs respectivement pixel artiste pour Olivier, designer graphique et designer d'interface pour Geoffrey et designer graphique pour Fabien. Curieux, aux compétences complémentaires et aux attentes diverses, nous avons été envoyés Adobe France pour vous faire vivre l'expérience Adobe Max !
Pour voir tout cela, nous vous avons créé cette plateforme web sur laquelle vous pouvez naviguer et venir découvrir nos différents contenus. Vous pouvez aussi jeter un oeil, en direct, sur les réseaux sociaux avec par exemple :
En 140 caractères : En images : Sur les comptes officiels de #AdobeMax :À très vite pour les premiers mini-reportages et compte-rendus !
Let's go!
[Geoffrey] Nous voilà arrivés à San Diego, en Californie. Au programme, pas de longues promenades en bord de mer mais bel et bien deux jours intensifs d'événement en direct du Convention Center de San Diego. San Diego est une des plus grandes villes côtières de Californie (plus d'un million d'habitants!). Centrée historiquement sur le quartier de Old Town, le centre-ville migre cependant petit à petit vers la baie, profitant ainsi de l'océan et de son accès proche de l'aéroport. C'est donc dans cette baie San Diego que se déroulera Adobe Max.
Le mercredi 2 novembre, nous commencerons la journée avec la grande keynote d'ouverture ainsi qu'un ensemble de conférences d'artistes, de designers, d'experts en technologies. La journée continuera ensuite avec une après-midi dédiée à la typographie et ses usages, avec un focus sur Typekit et les nouveautés de la plateforme. Enfin, le Community Pavilion sera ouvert à tous pour la fin de journée afin de faire connaissance et pourquoi pas faire quelques interviews.
Le jeudi 3 novembre sera une journée riche elle aussi puisqu'après la keynote d'ouverture, nous participerons à différentes conférences qui semblent passionnantes. Nous aborderons par exemple les liens à venir entre les technologies et l'art, les processus créatifs dans les projets de design, le machine learning ou encore le design thinking et notamment Adobe XD. Pour clôturer la journée, les tant attendus "Sneaks speaks" qui sont autant de futurs possibles et parfois souhaitables imaginés par les centaines d'ingénieurs, chercheurs, designers, développeurs qui travaillent chez Adobe. Le tout étant présenté avec énormément d'humour comme à chaque fois :)
[Olivier Saint-Léger] Cette année encore, cette édition de MAX a commencé par une petite balade photographique en compagnie de quelques mannequins qui ont bien voulu prêter leurs poses aux humbles photographes amateurs que nous sommes. Direction le downtown de San Diego (puisqu'il s'agit de la ville d'accueil pour 2016). En ce qui me concerne, j'ai jeté mon devolu sur le "beau gosse et la hippie". :-) J'en ai profité aussi pour créer ce petit site photo avec Adobe Spark
[Olivier] Hier Adobe nous a présenté un tout nouvel outil qui a, pour le moment, le nom de Projet Felix. Derrière ce nom bien mystérieux Adobe nous propose une solution complète de composition 2D et 3D. Le principe est très simple, vous allez pouvoir réaliser une composition en combinant objet 3D et fond 2D avec simplicité tout en vous proposant un rendu réaliste en bout de chaîne.
Textures, lumières et visualisationDirectement connecté à Adobe Stock l’outil vous propose dans un panneau latéral d’aller chercher un objet 3D dans la bibliothèque puis de l’ajouter à votre plan de travail, les caractéristiques de celui ci deviennent directement éditables. Attention nullement question ici de vous proposer des outils de modification du maillage de l’objet, vous pourrez agir sur sa taille, son orientation / rotation, sa texture, et sa matière. Le but ici n’est clairement pas de se confronter à un Cinema 4D ou autre 3ds Max, ceci requiert les compétences de créatifs spécialisés.
Rien de tout ça, ici, vous allez mettre en scène votre objet. Après l’ajout d’un background de votre choix, adobe stock ou pas, libre à vous, vous aurez la possibilité de jouer sur des réglages afin d’intégrer au mieux votre objet en adéquation avec le fond. A noter pour cette étape la très bonne idée de créer une map d’éclairage basée sur l’image de fond pour répercuter les lumières et ombres de l’image sur l’objet 3D ce qui tout de suite ajoute à la crédibilité de l’ensemble.
De la 3D dans Adobe StockCe qui est très intéressant Avec Projet Felix c’est la facilité de composition sans avoir de notions de 3D. Et c’est là une des forces du produit car il n’empiète pas sur les créateurs de 3D. D’ailleurs ces créateurs vont avoir une super opportunité de créer des modèles 3D et de les monétiser car Adobe Stock ouvre son catalogue à ces modèles.
Je vois très bien un projet client où l’on doit présenter un packaging et quoi de mieux que de le mettre en scène plutôt que de lui présenter des concepts 2D. Avec cette souplesse vous allez pouvoir présenter un nombre illimité d’itérations rapidement.
Actuellement en béta privé il sera en béta publique d’ici la fin d’année
La démo en vidéo
[Fabien] Plus dans l’encre et le papier, je vois dans les innovations d’Adobe présentés cette année toutes les possibilités que cela offre à la création print. J’imagine déjà comment Sensei va pourvoir faire évoluer le processus collaboration de la création d’un magazine, travailler à plusieurs sur un même projet en simultané afin de se nourrir de ce que fait l’autre au moment ou il le fait. Mais on n’y ai pas encore.
Après avoir rencontré Aaron Draplin hier (article à venir) j’avais hâte de rencontrer Mama Sauce, imprimeur passionné en letterpress et en sérigraphie. Leur stand propose de vivre l’expérience print, au coeur du discours d’Adobe : « Experience is everything » ! Je me suis donc imprimé un poster en sérigraphie, ensuite découpé et cartes postales… Le tout sur du papier proposé par « The french paper company » qui n’a de français que le nom !
Le stand of « The french paper company » est juste à coté justement et c’est juste un pur bonheur ! Des échantillons de packaging, des posters imprimés en dorures à chaud, des « barbes à selfie » tout en typographie, que du bonheur ! Le tout désigné par Charles S. Anderson design co. !
Un autre projet passionnant présent à Max est le « national poster retrospecticus » . C’est une expo itinérante de 400 posters créé par plus de 125 designers. Ils se donnent pour mission de célébrer l’art du poster, l’esthétique fait à la main et de partage leur enthousiasme.
Quelques liens :
Cette année à Max nous avons également pu essayer le projet Dali. Ce projet est vraiment intriguant puisqu'il consiste à dessiner et peindre en 3D, dans l'espace, avec pour seule toile l'espace autour de vous. Vous l'aurez compris, cela est possible avec un casque de réalité virtuelle.
Gavin et Erik, deux talentueux concepteurs de chez Adobe ont pris le temps de nous présenter ce projet au sein d'une conférence en petit comité. Passionnés d'art et de technologie, ils essayent de cette façon d'imaginer ce que pourrait être l'art de demain, comment le créer, le voir, interagir avec. De cette façon, on comprend également que Adobe investit énormément de temps dans la conception d'expériences immersives à venir.
La démo du projet Dali présentée à Adobe Max
Le moment tant attendu des Sneaks est arrivé, l'ambiance est détendue et le show, plein d'humour se déroule la bière à la main :)
StylitParmi les dizaines de démos plus impressionnantes les unes que les autres, on retiendra Stylit qui permet de matérialiser en temps réel une texture sur un modèle 3D. Avec le simple dessin d'une sphère aux pastels, à l'aquarelle, à la plume, à l'encre, le modèle 3D prend automatiquement la texture en train de se créer. L'effet est fou, et la démo est déjà disponible sur stylit.org
SyncMasterCôté musique nous avons aussi le plaisir de découvrir SyncMaster, un outil qui permet de visualiser le son autrement, notamment par "points d'intérêts". Le but de tout cela est de synchroniser parfaitement une musique avec un montagne vidéo. Comme si le rythme était aimanté à l'image. Pratique et d'autant plus intéressant qu'il devient alors possible de faire bouger des éléments graphiques (un logo par exemple) au rythme de la musique.
ColorChameleonQuelques minutes après, c'est au tour des Scott Cohen de présenter ColorChameleon, un outil permettant de compléter automatiquement les couleurs d'une création graphique (une maquette de site par exemple) à partir d'une photo. L'outil permet également d'uniformiser les couleurs de plusieurs photos en même temps. Le terme employé est “color mapping” et les possibilités semblent nombreuses, notamment lorsque l'on utilise énormément de photos de qu'il est très long de toutes les étalonner pour qu'elles aient les mêmes teintes, le même esprit.
LoopOn restera également bouche béé devant le projet Loop, qui permet de ceee des boucles vidéos parfaites. Pas de saut, pas de décalage, pas de coupure. Derrière Loop se cache en réalité un outil d'analyse d'image et qui boucle tous les détails de limage de façon asynchrone. Ainsi, si chaque mouvement de l'image se boucle indépendamment, on ne perçoit pas la transition, on ne sait plus où cela commence ni où cela se termine.
Concept CanvasLe projet ConceptCanvas repose quant à lui sur la recherche d'images sur Photoshop. Si par exemple vous cherchez la photo d'une personne sur Adobe Stock, il vous suffit de dessiner la composition de la photo que vous souhaitez (faire par exemple un simple rectangle sur la gauche de son plan de travail), de nommer ce calque «personne» pour voir apparaître une sélection de photos correspondant parfaitement à cette composition d'image. On peut donc imaginer créer un rectangle et l'appeler « personne », en faire un autre plus petit, en bas, qui s'appelle « chien » et un dernier plus haut qui s'appelle « ciel ». En lançant la recherche de photos, vous trouverez un choix de photos contenant tous ces éléments en même temps et avec la même composition. Bluffant !
InterVectorLe projet InterVector est simple. Depuis illustrator, on peut évidemment vectoriser une photo automatiquement... mais avec ce nouvel outil il est possible d'aider l'outil à trouver quelles formes sont importantes à retenir. D'un simple coup de pinceau, il est alors possible d'avoir une vectorisation plus fine, plus intéressante et surtout qui corresponde à nos attentes !
WetBrushAu tour de WetBrush, un outil qui dépasse largement toutes les simulations de peintures. On peut mélanger de la peinture numérique comme on peut la déplacer, l'étaler, la manipuler. Ajoutons à cela le fait de pouvoir incliner son plan de travail comme une vraie toile de peinture sur laquelle on viendrait faire jouer la lumière. Le rendu est magnifique, très naturel également.
Quick LayoutDanielle Morimoto quant à elle présente de nouvelles possibilités graphiques, notamment pour la composition en grille. Intitulé Quick Layout, l'outil gère automatiquement les écarts entre les images, leur taille, etc. Il suffit de placer plusieurs images ensemble pour quelles s'ajustent instantanément. Et le tout fonctionne... directement dans le navigateur !
VoCo Le projet VoCo s'intéresse au son, et notamment à la voix. L'idée est de pouvoir coupler un texte écrit avec son discours enregistré. En changeant le texte écrit, on change automatiquement la phrase qui a été prononcé. On peut donc, par exemple ajouter des mots à une phrase, en retirer, écrire ce que l'on veut, et le son enregistré change en conséquent. De quoi faire dire n'importe quoi à n'importe qui!CloverVR CloverVR est une démo réalisée pour les casques de réalité virtuelle. L'idée est pouvoir faire son montage vidéo directement depuis son casque de réalité virtuelle. En effet, lorsque l'on fait aujourd'hui du montage pour la réalité virtuelle, la vidéo est déformée car à 360 degrés. Difficile de s'y repérer donc. Ici, directement depuis son casque de VR, on peut effectuer un montage, choisir des plans, etc. Pratique, d'autant plus que la VR semble se développer énormément.
Conclusion
Dans toutes des démos, il y a des prouesses techniques, certes, mais aussi de nouvelles façons de penser les interfaces, de penser l'image, le son, de construire son regard et sa réflexion aussi. Ce sont à autant de possibilités qui s'ouvrent aux concepteurs de demain.