C’est la question que se pose Internet actu ce matin, car en effet, j’ai vu que de nombreuses recherches psychologiques sur les mondes virtuels affirment que nous, au travers de nos avatars resont bien plus conservateurs qu’on ne le pense, et que nos comportements dans les environnements numériques sont à bien des égards semblables à ceux qu’ils adoptent dans la réalité.

Des choses simples comme

  • un avatar de grande taille est plus influent qu’un petit ;
  • un avatar trop androgyne suscite la méfiance…
  • un avatar beau attirera toujours plus qu’un troll

Voici ce que nous dit Internetactu, la réalisation d’une expérience :

“Les chercheurs ont exploré pour cela deux situations typiques. Dans la première, l’expérimentateur demande au sujet un gros service, et devant un refus quasi systématique, effectue une requête plus modérée. La seconde proposition est alors souvent acceptée, la personne sollicitée trouvant qu’il s’agit d’un bon compromis. Dans l’expérience, on demandait à un avatar s’il était possible de prendre 50 captures d’écrans de lui dans divers lieux où il devait se téléporter, ce qui prenait environ deux heures. Ensuite, après refus, on lui demandait de se téléporter en un seul endroit pour le photographier, ce qui était évidemment beaucoup plus rapide à réaliser. Dans la seconde situation, c’est à peu près le contraire. On requiert d’abord un service modeste :“puis je faire une photo de vous ?” ; puis, après acceptation, on émet un autre souhait, un peu plus exigeant (“pouvons-nous nous téléporter en tel lieu pour faire une photo ?”).”


Mais ce n’est pas notre capacité à rendre des services qu’ont étudié les chercheurs. Ils ont cherché à comprendre les préjugés raciaux inconscients, en faisant poser les questions par des avatars à la peau claire, puis à la peau sombre.

Dans le cas de la première expérience, les avatars “blancs” avaient 20% de chances de voir accepter leur seconde requête, tandis que les avatars “noirs” devaient se contenter d’un maigre 8%. Curieusement, cette disparité n’apparaissait pas dans la seconde expérience. Pourquoi ? Parce que, du moins selon les concepteurs de l’expérience, les deux tests ne concernent pas les mêmes tendances psychologiques.

Bref, j’ai envie de vous dire que cela ne m’étonne pas vraiment, en effet, les repères étant moindres dans les mondes virtuels, (on ne se fie qu’à l’apparence physique d’un autre avatar et au lieu où il se trouve), le jugement en sera d’autant plus “grossier” (à l’inverse de fin), et les utilisateurs auront tendance à se retrancher dans des archaïsmes visuels. Bon, biensûr, plus l’utilisation sera fréquente, plus ce jugement “grossier” aura tendance à s’estomper au profit de la curiosité ou de la compréhension plus fine de l’univers virtuel et de ses avatars.. Ne perdons donc pas espoir ;-)




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