innovation

Hello 🙂

Aujourd’hui, je voulais vous présenter un passionnant document de synthèse intitulé « L’innovation, en enjeu majeur pour la France ». En tant que designer, j’entends parler d’innovation à longueur de journée et derrière ce terme se cache souvent l’envie de créer un projet mais pas forcément de changer le monde ou de faire évoluer l’humanité. Cependant, à l’échelle d’un pays, l’innovation peut être à mon sens, un levier indispensable à l’amélioration de la vie au sein même de ce pays. C’est aussi la raison de cet article… C’est de se dire que de prétendre à l’innovation est, à mon sens, une façon forte de changer les choses à une échelle humaine et mondiale.

Ce document réalisé par Jean-Luc Beylat et Pierre Tambourin et rapporté par Guillaume Prunier et Frédérique Sachwald nous offre une vision intéressante, cousue de recommandations sur l’innovation et l’entreprenariat en France.

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Présentation

Trois ministres (la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Ministre du Redressement productif et la Ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique) ont missionnés Jean-Luc Beylat et Pierre Tambourin pour proposer un ensemble de recommandations sur les enjeux du transfert et de l’innovation en France. Pour cela une commission de 25 acteurs et experts de l’innovation au sein de structures publiques et privées, innovateurs, entrepreneurs, présidents de pôles de compétitivité, capital-risqueurs, dirigeants d’OSEO et de CDC Entreprises, a été constituée. Ils ont nourri de leur expérience le contenu de ces recommandations. Dans le même temps, des contributions ont été demandées aux régions car l’innovation est ancrée dans les territoires.

C’est le fruit de ce travail collectif qui est présenté dans ce document. Au cours de ce travail, Jean-Luc Beylat et Pierre Tambourin ont pris le parti de placer l’accent plus particulièrement sur deux aspects :

  • l’absolue nécessité d’une stratégie nationale élaborée et revisitée régulièrement au plus haut niveau de l’État ;
  • la création et la croissance des entreprises innovantes qui demeurent un maillon fragile de notre système d’innovation.

Il va de soi que les autres facettes du transfert des résultats de la R&D vers le monde socio-économique, en particulier la recherche partenariale, la recherche technologique et les diverses structures impliquées dans ces activités, doivent être maintenues, voire renforcées au regard d’une stratégie nationale de l’innovation et après une évaluation systématique. Comme l’enseignement, la justice ou la culture, l’innovation devient désormais une des très grandes missions de l’État. L’État doit mettre en œuvre tous les moyens pour que se développe cette culture de l’innovation au sein des territoires et des régions. C’est un enjeu majeur pour la France d’aujourd’hui, mais c’est surtout un devoir au regard de la France de demain.

Le document dans son intégralité

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Conclusions du document

Quatre dimensions pour innover :

  • une bonne culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat,
  • un transfert efficace vers le monde socio-économique des résultats d’une R&D performante,
  • des financements publics et privés (en particulier le capital-risque) pour la croissance des entreprises innovantes,
  • l’existence de réseaux d’acteurs ancrés sur les territoires, les « écosystèmes », qui catalysent les trois éléments précédents.

« Il faut pour cela changer radicalement notre mode de penser l’innovation et les politiques qui en découlent: passer d’une vision où la dépense de R&D est la principale préoccupation, à une vision systémique axée sur les résultats en termes de croissance et de compétitivité. »

Et le design dans tout ça ?

À mon sens, le design est ce qui dessine la transversalité de l’innovation et ce qui concrétise l’innovation. J’entends souvent dire qu’en France, on a pas de pétrole mais des idées, je pense qu’en France, on a certes des idées, mais surtout des milliers de personnes de talent pour les mettre en oeuvre, les façonner pour tous et pas uniquement pour les français.

Le design ne peut se passer d’innovation au risque d’être rétrogradé au stade du décoratif, l’innovation ne peut se passer du design au risque d’être prise pour de simples bonnes intentions.

source




5 commentaires

  1. Merci pour ce post, ce rapport était très attendu 🙂
    Juste étonnée qu’il n’y soit pas fait référence au rapprochement « Ecole-Entreprise » : stage en PME, coopération technologique et transfert des plateformes des établissements vers l’entreprise, etc.
    Le regard de Dorne/graphism.fr me plairait bien sur le sujet !

  2. Ce qu’il manque à la France c’est de l’égalité sociale.

    L’existence de différentes couches sociales non perméables couplée à une éducation en silo, ne permet pas la disposition d’opportunité ou d’effet d’aubaine pour un maximum de personnes.

    Ce document est bien gentil, mais il faut noter que le vote de l’accord national interprofessionnel (ANI) en ce moment, c’est-à-dire la précarisation des salariés, est contraire à la création de conditions permettant l’innovation.

    Seule une répartition des richesses (revenu de base pour une autonomie des citoyens) est moteur d’innovation.

  3. Bon pour l’article et les idées personnelles, je te salue, mais vraiment, tout le monde devrait faire partie de la danse quand il s’agit d’innovation. Je veux dire que chacun « devrait » participer à sa façon à l’innovation!


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