Cette après-midi, je vous présente un projet assez fou, conceptuel et pourtant très humain !
Actuellement, il y a au dessus de nos têtes (façon de parler), un logiciel de recherche indépendant qui survole le monde sur Google Earth pour repérer tous les visages qui se cachent sur ??terre. Pour l’avoir étudiée, la façon dont nous percevons notre environnement est une chose très complexe et grâce à notre vision, nous sommes en mesure de reconnaître ses propres amis au sein d’une foule immense à une vitesse fulgurante ou tout en faisant autre chose. Par ailleurs, une des nombreuses caractéristiques humaines est notre faculté à détecter les tendances, les répétitions, les choses logiques. Cette caractéristique est utilisée très souvent pour enrichir notre imagination. C’est pourquoi nous reconnaissons des formes significatives dans les nuages ??ou nous voyons la grande ours dans les étoiles ;-)
L’un des aspects clés de ce projet est l’autonomie de ce logiciel de recherche et de reconnaissance de visages. La source des images étant fournie par Google Maps, le logiciel tourne autour de la terre le long de la latitude et de la longitude puis, une fois qu’il a fait le le tour du monde, il change de niveau de zoom et recommence.
Le programme en action
Quelques visages repérés
Pour la petite histoire, cela s’appelle une paréidolie (du grec ancien para-, « à côté de », et eidôlon, diminutif d’eidos, « apparence, forme ») et cela consiste à associer un « stimulus visuel informe » à un élément identifiable, souvent une forme humaine ou animale. Vous le savez peut-être, le cerveau structure son environnement en permanence, quitte à transformer les informations fournies par la rétine en objets connus. À la différence des illusions d’optiques qui découlent des lois universelles de la perception humaine, chacun peut, dans le cas des paréidolies, voir une chose différente. Les attentes, les prédispositions, la culture de chacun a un impact sur ces « projections ». Par exemple le test de Rorschach est basé sur cette fonction cognitive. Les paréidolies relèvent donc de phénomènes cognitifs complexes. [source]
Bref, nous sommes, avec ce logiciel, à la frontière entre la cognition, la programmation et la perception ! Enfin, n’oubliez jamais que l’on devine toujours plus que l’on ne voit.
Magnifique ! bravo pour ces trouvailles… et on n’insistera jamais sur l’importance du conditionnement dans la perception.
Intéressante recherche reconnaissance, cela me fait penser aux formes ayant inspirées Dali, situées à Cadaquès (comme le chameau)
// http://www.virtourist.com/europe/cadaques/imatges/32.jpg //
Ou encore la Lorelei en Suisse si tu cherches des références.
J’adore le concept!
Un artiste l’a fait avec les nuages : http://ssbkyh.com/works/cloud_face/
On pourrait imaginer un concept similaire qui retrouverait des morceaux d’oeuvres d’art par exemple 🙂
Le http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_du_singe_savant appliqué à la Terre et à la peinture en somme.