Cet après-midi, je découvre cette brochure militante sur l’extractivisme… Une brochure publiée par un collectif anonyme et dans laquelle, au travers de 28 pages j’y retrouve des propos qui ne mâchent pas leurs mots. En tant que designer, ce qui m’interpelle dans cette lecture c’est cette approche nécessaire, brutale, qui tranche avec les communications habituelles sur l’écologie. Pas de vert rassurant, pas d’approche trop lisse… juste l’efficacité du message.
Cette brochure compile des textes écrits depuis l’Italie, notamment du squat Bencivenga à Rome. Elle aborde des sujets comme la géothermie, les data centers (avec un sujet intitulé : « Même les data centers peuvent brûler »)… Je me souviens au passage de mes premières découvertes de fanzines écolo-punk dans les années 90 avec cette même volonté de court-circuiter les canaux officiels pour faire passer un message.
Comment enrayer la machine extractiviste ?
Pour résumer l’ouvrage, ses premières pages développent une analyse critique de l’extractivisme, défini comme un système d’exploitation basé sur des relations de pouvoir asymétriques entre centre et périphérie… Ensuite, il aborde des questions spécifiques comme la géothermie et l’impact des data centers. La majeure partie du document constitue quant à lui une chronologie factuelle d’actions de sabotage contre des infrastructures extractivistes à travers le monde : incendies de mines en Nouvelle-Calédonie, sabotages de lignes électriques en Allemagne, attaques contre des data centers en France, destructions d’équipements miniers au Canada et au Chili, ou encore actions contre des gazoducs…

Tout est précis, la date, le lieu, les dégâts causés et parfois les revendications, documentant ainsi quinze années de résistance directe contre les industries extractives sur tous les continents.
Pour en savoir plus : https://iaata.info/Brochure-Enrayer-la-machine-extractiviste-7731.html