chaumont

Hey 🙂

Vous avez forcément vu l’affiche du Festival de Chaumont 2013… Avec un saumon en gros plan et une écriture rose à la main, cette affiche a été tantôt la risée, tantôt le coup de génie pour certains, bref, elle aura fait beaucoup parler d’elle, comme souvent pour les affiches du meilleur festival d’affiches que je connaisse 🙂 Par chance, Étienne Hervy le directeur du festival revient sur l’affiche en question et nous explique comment la comprendre, la décrypter. Merci à lui !

L’affiche en question

chocho

Les explications

http://www.youtube.com/watch?v=F1WPbrol070

À retenir…

  • L’affiche est réalisée par Christophe Jacquet
  • c’est une oeuvre, un emblème
  • le statut du saumon et de l’affiche : même combat !
  • l’écriture a été prélevée dans les carnets d’une personne malade
  • le rose c’est la chaire du saumon

Alors… toutes ces explications enrichissent-elles votre lecture de l’affiche ?

Merci Viktor!




36 commentaires

  1. Et surtout parce que le saumon est un poisson gras – phiste ?…
    On se demande quand il va éclater de rire…

    Pfff branlette à la française !

  2. Pour commencer, cette affiche est illisible, au premier abord comme au second.

    Ensuite, suis je le seul à trouver ca complètement absurde de créer une affiche d’une esthétique très moche, qui se doit d’être « expliquer » pour comprendre son message ?

    Créer une oeuvre incompréhensible, pas jolie, pour sortir des « normalisations du graphisme »…

    C’est un peu ce que fait la Fête de la Musique chaque année en fait.

  3. @B#:

    @Julien:

    ????????????????????????????????????????????????????????????????
    ???????????????????????????OOOOO??????????????????????????????
    ???????????????????????????!!!!!!!!!!??????????????????????????????

  4. Si cette affiche fait « œuvre » il faut donc laisser agir le temps puisqu’elle ne se consomme pas dans l’immédiateté, on ne sait pas ce les « choses » deviennent.

    « quand vous faites quelque chose, faire est si compliqué qu’on ne peut pas s’empêcher de faire laid ; mais ceux qui après vous recommencent, ceux qui imitent ce que vous avez fait, eux, ils n’ont pas à chercher à faire, ils peuvent donc faire joli ; ainsi, tout le monde peut aimer ce que je fais, quand ce sont les autres qui le font »
    Picasso

  5. Une personne malade ou handicapée qui dit saumon comme elle dit Chaumont et qui ne l’écrit pas mieux. C’est surtout ça le fil.
    Et le graphiste de nous coller un saumon sur un scanner pour se marrer, et le critique de nous balancer n’importe quoi sur la société de consommation dans un café parisien avec la moue du génie inspiré.

  6. Avec tout le respect que j’ai pour l’auteur de cette oeuvre, je ne comprends pas l’intérêt d’une affiche informative complètement illisible. Quand à l’explication et l’esthétique de ce pauvre saumon… no comment.

  7. Bullshit, bullshit et re bullshit.

    Son affiche, c’est de la merde et c’est tout. C’est moche et le prétendu « sens » n’y est pas une seconde.

    Quoi qu’il puisse tenter comme post-rationalisation bidon, il est à côté de la plaque. Une affiche qui a besoin d’explications pour être comprise est une mauvaise affiche. http://benpittdesign.wordpress.com/2011/12/01/top-ten-designers-grapus/ Quand on regarde ça, on comprend. C’est fort, mais ça a un sens visuel. Pas un truc au quinzième degré interprétable de 250 façons différentes.

    Globalement, j’ai de plus en plus de mal avec Chaumont et « le graphisme pour les graphistes ». La cible d’une affiche, ça reste tout de même les gens qui vont la voir dans la rue. Or aujourd’hui, quand on montre les podiums sortis de Chaumont, les gens trouvent ça laid. C’est peut-être un problème quelque part.

  8. J’aime beaucoup cette affiche, sans avoir besoin d’explications foireuses ou d’argumentaires quand a sa fonction, sa lisibilité… je la trouve juste forte, belle, surréaliste, osée… peu de graphiste sont capables de faire ca !

  9. « un travail sur le sens, du rose parce que le saumon est rose »
    il appelle ça une explication ? quel foutage de gueule

  10. @zouze:
    Surtout que je rappelle que la « couleur » saumon est plutôt un orangé… En tout cas pas un rose au sens propre du terme… On est plutôt dans le Tarama là 🙂

  11. On peut constater en regardant dans l’œil du saumon, que de part son expression livide l’auteur de cette à affiche s’est terriblement engagé dans un combat personnel, communautaire et abstrait. Le combat contre la mondialisation et le consumérisme est indéniable, et l’auteur sous risque de représailles s’est octroyé un nom de brioche.
    L’incroyable choix des gris de la photocopieuse laisse penser que de fortes puissances sont en opposition dans son esprit, ainsi toute la violence de l’œuvre surgi tel un serpent à l’attaque sur nos pauvres âmes.

    Non… des fois il ne faut pas poser de question.

    Je la trouve marrante cette affiche. Fallait oser la blague (nulle certes, mais blague quand même).

  12. @fabien: Je pense que tu as parfaitement le droit de ne pas aimer, mais dire que « c’est de la merde et c’est tout » n’aide en rien à l’évolution du graphisme.
    On en est là c’est pour certaines raisons, comme dans l’art la peinture figurative fait place à l’abstrait et à d’autre courants (je vais pas les citer tu dois surement les connaitre).
    Ça fait parti de l’évolution, si on faisait encore des affiches de mai 68 pour des festivals culturel ou pour vendre un rouleau de PQ on se ferait chier visuellement. Heureusement pour toi, il existe aujourd’hui une multitude de style, de courants, et rien ne t’empêche de choisir celui que tu veux, mais c’est en les confrontant et en posant des questions sur leur légitimité qu’on arrive à faire avancer les choses, pas en disant que c’est de la merde et c’est tout.

    ps: si tu veux contempler des œuvres de l’époque où « les gens savaient faire des affiches », remis au gout du jour, fais un petit tour chez http://dugudus.fr ; il a presque le même discours que toi vous devriez vous entendre. 😉

  13. #@pouetcha:

    Ce n’est pas parce-que je prends quelques affiches de Grapus en références que j’en suis à dire « c’était mieux avant ». Ça : http://pinterest.com/julienbrkmr/posters-inspiration/ ça présente tout un tas de très bonnes choses avec tout un tas de partis pris différents ; mais où on comprends ce qu’on est en train de lire et où un message est transmi. Merci de ne pas grossir / généraliser un exemple ; puis de prendre un argument historique sans relation pour argumenter. (mais http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Art_d%E2%80%99avoir_toujours_raison , tu a l’air de bien connaître aussi)

    Mon propos, c’est de dire qu’une affiche, c’est un travail visuel produit pour un certain public dans un certain cadre à une certaine époque. Si le public ne la comprend pas et qu’il la trouve laide, c’est de la merde. Je maintient. Et là, c’est bien le cas.

    Y compris pour un « designer trop aware de ce que c’est le design ». Vraiment, il y a quelqu’un qui trouve le visuel beau / fort / impactant… ? Montres ce truc à un designer et demande-lui quel est le message profond derrière ça. Je serai bien amusé de voir les réponses.

    Même si ce travail s’appuie sur un travail conceptuel fort (lol ?), si le rendu est mauvais, l’affiche est mauvaise. Une affiche, c’est un rendu visuel ; pas un manifeste conceptuel.

    Après on peut tout à fait faire de la merde en expérimentant et en proposant. À mon sens, c’est même primordial pour « l’évolution du graphisme ». Sauf que quand on fait de la merde en expérimentant, on ne la publie pas. On recommence à expérimenter jusqu’à avoir un truc montrable. Là, ce n’est pas la cas.

    Montrer ses expérimentations pour voir ce que ça déclenche chez les gens ; c’est bon quand on fait de l’art. Là, c’est une commande pour produire un objet de communication. Si tu veux montrer tes tests, tu les expose pendant Chaumont. L’affiche du festival n’est pas un test.

  14. Perso j’adhère totalement. Comment peut on dire ce qui est bien pas bien dans une affiche ? Doit on forcément être réfléchie, donner un sens ? Je pense ici qu’il y en a, et dans le cas contraire, je m’en contre fiche.

    Graphiquement ça me plait. Pourquoi ? Parce que c’est osé, ça fait parler, ça change et ça fait du bien !

    Les français ont tendances à vouloir tout mettre dans des cases, mais qu’elle idée ?!! « Une affiche, ça doit être comme-ci, ça doit être comme-ça, stop ! Laissons nous vivre bordel à queue ! En quoi le carré blanc sur fond blanc de Malevitch serait ou non de l’art. Tout peut être de l’art comme tout A4 peut être une affiche.

    Si l’on ne peut plus se lâcher pour une affiche de festival du graphisme, on devient quoi ?? Des vendeurs de produits de consommation de merde ? Un petit peu de liberté ne fait pas de mal je trouve…

  15. Non mais je crois rêver ! Certains commentaires me font bien rire.

    Tout d’abord établir une relation entre un graphiste (que je ne connais pas, je ne jugerai donc que ce visuel polémique) et Picasso ou Malevitch sont pour moi d’une absurdité incroyable. Alors pour ce point on en reparlera dans plus de cinquante ans voir si cette affiche et son auteur sont toujours d’actualité et dans les nouveaux livres d’histoires de l’art, avec des concepts semblables au suprématisme ou autre concept artistique révolutionnant notre vision.

    Ensuite pour ce qui est du visuel, c’est subjectif, que cela plaise ou non c’est un problème personnel. Pour ma part je ne suis pas fan, mais je la trouve intéressante, pour le moins intrigante.

    Enfin si l’on se confine aux règles publicitaires strictes de communication (comme certains le disent très bien plus haut) avec l’objectif réel que suppose une affiche là bien sûr je bloque un peu. Pour un mec qui ne connait pas ce festival et qui passe devant l’affiche c’est vrai que le message est (à mon avis) beaucoup trop difficile à déchiffrer, d’autant qu’une cible potentielle ne passe pas trois heures devant une affiche tellement elle est amenée à en croiser.
    Cette affiche est amenée comme une oeuvre d’art, je trouve en tout cas l’explication drôle et touchante, et ce pari risqué de privilégier l’idée au détriment d’un visuel (et message) claire et cohérent est réussi tant on voit ce buzz autour du visuel.

    Maintenant ne confondant pas tout le temps l’art et la publicité, je vis de ces deux activités donc je sais de quoi je parle (peintre plasticien, DA & graphiste), cela peut être lié, l’un peut être l’autre etc… mais ne faisons pas un amalgame constant à ce sujet, et ne défendons pas une publicité au nom de l’art (un peu si l’on assimilait le talent avec Nabilla pour le buzz, vous pensez que je vais loin et bien pas tant que ça).

    Pour conclure sur le sujet, attendons de voir les résultats du festival, si l’affiche a contribué au succès et si elle restera comme un classique des affiches atypiques mais qui fonctionnent.

  16. @albinL:
    Et bien non… Désolé.
    Cette « affiche » a tout d’une pub bien commerciale (pour ne pas dire réclame) plus que moins bien déguisée…
    Tous les ingrédients y sont si tu regardes bien !
    Une photo plutôt bien léchée, mais style genre prise sur le « vif », le poisson l’œil bien frais, une typo « handwriting » pour les branchouilles démago nostalgiques des 80’s, une blague potache de fin d’apéro, redondante de surcroît (puisque on t’y donne la « solution »)…
    Et cerise sur le gâteau, un argumentaire à la con, y compris colorimétriquement, pour se donner bonne conscience…
    En rhétorique publicitaire ça ce démonte en 1 minute…
    Sémantiquement/sémiologiquement encore plus rapidement…

    Quant à ta référence à Malevitch, tu confortes ma pensée…
    Le suprématisme (et non pas le constructivisme au passage) avait un autre questionnement…
    Il faut remettre les choses dans leurs contextes…
    Mais le parallèle Art/Arts appliqués est justement le cœur du problème (pour certains en « mal » de je ne sais quoi, en France) !

    Alors évidement, oui pour se « lâcher », mais depuis quelques temps ce ne sont que « cosmétiques » pseudo intellectuelles que j’observe dans le « PGF »…

    Ici, je ne vois quelque part que du Bouvet re-sucé, et recraché à la sauce copinage :étapes (enfin je me comprend…).
    Rien de beaucoup plus…
    Pas de quoi fouetter un chat (en plus c’est pas bien de fouetter les chats 😉 )

    Ps/ Un format A4 est une affichette 😉

    Pps/ Perso cela ne me donne pas envie d’aller à Saumon, ni d’en manger… :/

  17. @Artisthis:
    « Pour conclure sur le sujet, attendons de voir les résultats du festival, si l’affiche a contribué au succès et si elle restera comme un classique des affiches atypiques mais qui fonctionnent. »

    Juste que tu ne sais peut-être pas que ce festival est (ou était) dans certaines écoles, sujet à unité de valeur (au travers du concours étudiant)…
    Et qu’il s’adresse à un « public d’initiés » (la grande « défense »)…
    Néophytes plutôt je dirais, puisque ce « public » est composé je pense à 75% d’étudiants et 20% de « nouveaux pros »…
    Les 5% restant (biens) pensants faisant la pluie et le beau temps (normal pour Chaumont tu me dira) sur le graphisme Gaulois (ou plutôt galliformes du coup).

    La question qui me vient est plutôt :
    Chaumont a-t-elle réelles infra-structures pour accueillir un « vrai » Festival international comme il en existe ailleurs dans le monde ?…
    Je ne crois pas.

  18. @fabien: Je m’appuyais sur ce que tu disais, et merci mais je connaissais pas encore cette page wiki. 🙂

    Depuis que l’affiche est sortie je l’ai toujours défendue, sans savoir à quoi m’attendre au niveau du discours derrière, mais juste une question de curiosité. Un truc qui sort du lot comme ça, c’est soit du foutage de gueule, soit presque du génie.

    Peu à peu les avis, puis cette petite explication, ont éclairé un peu mon jugement dessus.
    Je ne dis pas que c’est beau, je suis plus proche de l’esthétique de ton mur pinterest, mais l’idée qui pouvait se cacher derrière m’intéressait.
    J’aime beaucoup la typographie, en général.
    Rien de plus interpelant que de voir quelque chose comme ça donc, mais vient le discours, la façon dont ça a été amené.
    Mettre en avant une personne qui a perdu la faculté d’écrire.
    Je trouve le geste de Toffe beau, et à la fois critique quand on l’associe à cette histoire de saumon pas frais en rapport avec l’affiche d’aujourd’hui.

    Alors je me pose la question du public visé justement.
    Et si ce n’était pas le monsieur tout le monde mais bien le graphiste, l’agence de com, à qui il dit « Vous aviez quelque chose de rare, prendre la parole dans l’espace public, et vous en faite n’importe quoi, il en perd de sa valeur. »
    En rapport avec les appels d’offre du ministère et la lettre ouverte de Vincent Perrottet, Graphéine et CL Studio ou même la récente démarche de graphistes usés ici aussi : http://www.partager-le-regard.info

    C’est pas justement l’endroit idéal pour remettre les pendules à l’heure qu’un festival de l’affiche ?

  19. @pouetcha:

    « l’idée qui pouvait se cacher derrière »

    Voilà, tu as tout dit. Si l’idée est cachée et non pas visible, c’est un travail d’artiste et pas un travail de graphiste ; et ça ne communique rien du tout.

    BTW, « J’aime beaucoup la typographie, en général. » Sérieusement ? La prochaine fois que je vois de la comic sans déformée et en faux ital dégueulasse, je dois m’extasier parce-que c’est un geste critique ? Sa typo est complètement illisible, le travail micro est dégueu, l’arrangement macro est horrible… Quand un travail est bon, il n’a pas besoin de justification. Là il faut tellement justifier ce qu’on voit en faisant appel à des raisons fumeuses et sur-interprétées que j’ai vraiment du mal à y croire.

  20. D’un point de vue extérieur, un poisson mort et une écriture quasi-illisible, ça ne parle pas à grand monde. Au mieux, c’est interpellant.
    D’un point de vue professionnel, tout dépend si on considère que cette affiche est une œuvre ou un objet de communication. Dans le premier cas, elle provoque des réactions, des émotions, des débats… je pense qu’elle peut accéder à ce statut. Après, je ne pense pas avoir les compétences pour juger de la qualité d’une œuvre d’art.
    Mais dans le second cas, c’est un échec. C’est un mauvais objet de communication. Elle est incompréhensible au premier abord, ni au second, d’ailleurs. LE sens d’un objet de communication est censé être immédiat (même s’il peut proposer plusieurs lectures) et non pas livré avec sa fiche explicative – plus ou moins capilotractée (le coup du rose, à titre personnel, ça m’a plutôt fait marrer…).
    Et puis bon, dans cette ambiance lecture en profondeur et démarche concepto-intellectuelle, caser un vieux calembour pourri. Ca me laisse froide.

  21. @fabien: Ah ok, donc on a pas le droit de mêler 2 disciplines pour promouvoir un évènement.
    On est obligé de faire de la communication bête et méchante ou tout est écrit en Helvetica, ou c’est peut-être trop moderne, on part sur une Times ? Niveau lisibilité on fera difficilement mieux, avec le texte en noir sur fond jaune, c’est le meilleur contraste qui soit, on écrit en toute lettre que c’est le festival de l’affiche de chaumont, que normalement l’affiche était censé être critique, mais comme les gens allaient en parler, se poser des questions, et dire que leur enfant de 4 ans ferait la même chose, et ben on a préféré tout écrire.
    Comme ça on a un objet que tout le monde peut comprendre et devant lequel tout le monde passera sans y prêter attention.

    Bon OK je caricature. 😛

    Mais dans l’idée, ce que je veux expliquer c’est qu’en voulant rester dans des codes graphiques, de clarté de l’information, on perd toute crédibilité en tant que créateurs graphiques.
    On perd également tout l’impact du visuel.
    Et si à chaque fois qu’une affiche sort du lot, elle se fait blâmer parce qu’elle ne correspond pas aux « codes », à quoi ça sert d’avoir différents graphistes ? différentes écoles ?
    Encore plus quand justement quand c’est un festival de l’affiche, où le graphiste a une liberté totale, ce qui est de plus en plus rare. Si on se contraint dans des festivals qui nous concernent, ça va pas aider les clients à nous laisser plus de liberté dans leurs commandes.

    Et oui je suis très sérieux pour la typographie.
    Je trouve le traitement vraiment intriguant, quitte à ce que ça perde en lisibilité, c’est une démarche que je trouve très intéressante.
    C’est un champ de recherche comme il en existe des centaines, on adhère ou pas, mais la typographie ne s’arrête pas à dessiner un énième alphabet comme on en trouve des milliers sur dafont, myfonts… C’est même plus du tout ça aujourd’hui…

    Aller, pour finir sur un ton plus doux, l’affiche des portes ouvertes de mon école :
    https://fbcdn-profile-a.akamaihd.net/hprofile-ak-prn2/188162_300224203414190_1322615760_n.jpg

    😀

  22. Bonsoir

    Je n’ai pas eu l’énergie de lire l’ensemble des post mais pour le coup je rejoins Fabien sur certains des points qu’il a soulevé. Le graphisme en France fait preuve d’audace, ça c’est sur. Cette nouvelle affiche « polémique » du sacro saint festival de Chaumont fait couler de l’encre une fois de plus et c’est tant mieux (pour eux). Ya un truc que je pige pas par contre c’est pourquoi on se fatigue à essayer de démonter ou argumenter face à ce type de créa… Soyons réaliste un moment… Comme dans tous corps de métier, il y a les locomotives (et autres lanternes) et les autres… Ceux qui donnent le ton et ceux qui avalent ce ton (ou saumon au choix), l’assimilent puis le régurgitent quelque mois plus tard dans leur créa perso… Il est clair que la majorité d’entre nous n’atteindra pas les hautes sphères du graphisme malgré le fait de se tenir au fait des nouveautés, d’être abonné à de multiple fonderie en ligne et autre site dédiés, de payer son abo à étapes… Faire de la veille « technologique » en somme… La plupart d’entre nous font de la « veille technologique »… Et c’est là, la différence. Certains ont réussis à dépasser cela et se sont permis quelques audaces qui les ont propulsés sur le devant, leur donnant cette « légitimité » de pouvoir essayer, expérimenter sans être vraiment inquiété du fait qu’ils ont été choisis par un groupe de personne décidant (on ne sait pas vraiment pourquoi) de ce qui doit et ne doit pas se faire en de graphisme… Grâce leur soi rendu… Toujours est-il que cette affiche, en effet, ne répond en rien aux problématiques d’un support de communication à proprement parler. Sauf si cette « affiche » doit être comprise comme une œuvre d’art (nécessitant une flopée d’argument aussi vaporeux que ceux que j’utilise pour justifier le choix d’une typo face à un client non convertis cf l’itw de M. Hervy). Mais sommes nous réellement destinés à produire des œuvres d’art pour communiquer un message…

  23. Pourquoi ne pas « donner » la conception de l’affiche de Saumon, Chaumont pardon, au(x) lauréat(s) du « grand prix » pour annoncer l’année suivante ?
    Pour la Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée, nous avions mis cela en place (nous designers graphiques sélectionnés) il y a 20 ans et cela perdure encore (affiche + catalogue) sans que personne ne s’en plaigne…
    Au contraire, c’est devenu une forme de « légitimité »…
    (Le format des catalogues est toujours le même depuis d’ailleurs…).

  24. j’adore : on se fisch, fish de nous! en tant que Chaumontaise, peu initiée aux arts graphiques, je trouve que l’affiche s’éloigne de l’art en tant que médiateur. A-t-on besoin d’une explication pour comprendre une affiche si elle contient un message? Et oui, je trouve qu’elle devrait être lisible par tous, les enfants, les ados, adultes..
    Depuis que je m’intéresse un peu plus au festival, je suis surprise des choix artistiques, le but du festival est-il de mettre en avant les graphistes que l’on voit déjà partout au détriment de graphistes plus alternatifs? Chaumont capitale de l’affiche? au secours!

  25. personnellement je considère ça comme un coup de génie

    graphisme = communication par le visuel
    affiche chaumont 2013 = polémique
    polémique = fait parler d’elle

    sa mission est donc bien réussi, de plus en utilisant une approche transversalle avec l’art elle nous communique en suivant les tendances, certe avant-gardiste mais en cassant les clichés du graphisme qui est beaucoup trop associé au numérique

    donc pour moi c’est un grand oui


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