Il y a quelques jours, je rangeais mon atelier et j’ai retrouvé un vieux carnet de dessin que j’ai démarré il y a 14 ans de cela. J’avais 19 ans à l’époque et je venais de réussir le concours de l’école des Arts Déco de Paris. Très impressionné par cette entrée à venir dans la prestigieuse école, je dessinais encore plus que d’habitude : musées, parcs, rues, j’essayais de produire et de pratiquer pour garder et obtenir un bon niveau. Jamais je n’y suis vraiment arrivé puisque j’estime que le dessin est un travail éternel pour lequel il faut consacrer sa vie si l’on veut être bon. Cela ne m’empêche pas de dessiner un peu tous les jours.

Bref, j’ai retrouvé des dessins mais surtout des histoires qui me sont revenues derrière chacun de ces dessins : des amitiés passées, des moments d’attente dans les gares, ma découverte de Paris (et du musée Guimet!), j’en passe.

Si je publie ces dessins aujourd’hui c’est pour garder une trace personnelle, ici sur mon blog, mais c’est aussi pour vous dire qu’a l’époque je n’avais aucune idée de ce que je ferai de ma vie, que je vivrai du design, du dessin à dessein et parfois même du dessin.

Je me dis qu’au fond, c’est parfois bien de ne pas faire trop de plans sur la comète, cela permet de garder un peu de surprises pour plus tard 😉

Bref, les croquis d’un étudiant de 19 ans

Je me souviens aussi que j’ai gardé l’intégralité de mes dessins depuis que je suis enfant, de mes bandes dessinées que je dessinais ado, de mes peintures et des nus lorsque j’étais étudiants et de l’intégralité de mes carnets de croquis. Il y a quelques milliers de dessins qui traînent chez moi ou dans mon atelier. Je ne sais pas ce que j’en ferai, peut-être qu’un jour mes arrières arrières petits enfants ouvriront les pages de mes carnets, allez savoir 😉 J’espère aussi que vous gardez précieusement toutes vos créations, ratées et réussies, à vrai dire c’est souvent dans l’œil de l’autre qu’une création artistique prend tout son sens.




5 commentaires

  1. Il m’est arrivé la même chose pendant les vacances de noël (retour au bled oblige).
    10 ans de carnets de croquis (une bonne trentaine) que j’ai parcouru tantôt avec nostalgie, amusement, gêne (faut avouer qu’à 15 ans quand t’apprends à dessiner tu dessines des choses bien naïves), et compassion pour le jeune étudiant que j’étais. La vie au bahut, à l’internat, les copains, les projets de cours, les projets persos, les pensées, les blagues (notre jeu favori en BTS étant de dessiner des insanités dans le carnet des autres sans qu’ils s’en aperçoivent).
    J’en ai profité pour les remontrer à mes copains de l’époque, ça a été un bon moment avant d’entamer la raclette du réveillon. Parfait pour l’apéro, au cas où 😉
    C’est à la fois rassurant de voir le chemin parcouru, mais y a une insouciance forte dans les pages, que je m’efforce de retrouver dans mon carnet qui entame l’année 2018.
    De toute manière, le carnet, c’est la vie (caradoc inside).

    1. Merci pour ton témoignage, « nostalgie, amusement et gêne » sont autant de sentiments forts, puissants qu’un carnet peut dégager.. 🙂
      L’important étant de ne jamais s’arrêter…
      Merci !
      (Excellente citation de fin ;-))

  2. Il faut déjà que je « réapprenne », vu que je n’ai plus pratiqué depuis (trop) longtemps. Objectif : être suffisamment échauffé pour pouvoir croquer lors de mon prochain voyage (dans 1 mois et demi), au trait, voire à l’aquarelle.


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