Hello 🙂

Ce matin, on va parler un peu photo de mode avec une façon de faire pas très habituelle ! Pour sa série sur la mode, le photographe de Brooklyn, Henry Hargreaves a remplacé son appareil photo avec un scanner afin de capturer des images fantomatiques. Le « shooting » photo a dû faire environ 150 scans avant d’atteindre son stade final et la qualité recherchée. Pour chaque scan, le mannequin devait se pencher sur le scanner car la machne tombait en panne lorsqu’elle était maintenue en position verticale . Par dessus tout cela, rajoutez une durée de scan de 20-30 secondes à chaque fois.

Mais le résultat est là, graphique, simple, brumeux… 🙂

À noter également que la plus grande difficulté de Hargreaves était l’incapacité de voir l’image qui était en cours de numérisation; par conséquent, les éléments du processus de travail étaient souvent hasardeux, un ingrédient intéressant selon moi quand on voit l’exigence et la minutie adressée à la photo de mode et à l’univers de la mode en général.

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10 commentaires

  1. votre commentaire@temet nosce:
    À l’évidence…
    Pour avoir pratiqué la même chose il y a une quinzaine d’années (pour une marque de lunette, mais sur photocopieur à l’époque), je peux t’assurer que le nombre merdouilles et autres poussières captées sont impressionnantes ;).
    C’est d’ailleurs un peu trop « propret » ici je trouve…

    J’ai pu observer quelques travaux d’étudiants utilisant ce principe récemment, et en faisais la réflexion à un de mes confrères et ami justement…
    À savoir, l’éternel recyclage des idées et des techniques, ou comment faire du « neuf » avec du « vieux » 😉

  2. @Yo: Et pourtant, il y a encore une infinité de choses à « inventer » avec cet outil, ne serait-ce que dans la mise en place de nouveaux dispositifs de captation…
    un scanner ne traitera pas le volume d’un objet de la même manière s’il a 1 ou 20 ans, s’il est de type CCD ou CMOS, avec ou sans son capot, muni de sa vitre ou non, en présence d’une source lumineuse ou non, installé à l’horizontale ou à la verticale, selon le paramétrage du pilote, etc. Tout cela pour au service du sens, ce qu’il manque sans doute un peu ici =)

  3. Bonjour. En effet beaucoup de possibilités avec cette technique. Je ne connaissais pas ce photographe ni son travail et pourtant je connais cette technique et un grand nombre de personnes qui l’utilisent. Je m’occupes en effet d’un site qui tente de les recenser en présentant les diverses directions qu’offre cette technique. Le site est en anglais et vous pouvez y voir des choses proches de celles-ci mais aussi plein d’autres utilisations possibles. Certains sont allés très loin dans l’utilisation du scanner, le remodelant complètement pour pouvoir l’utiliser en extérieur. Il faut admettre que la plupart se focalisent sur les éléments floraux mais il faut avouer que le scanner est parfait pour cela. C’est dommage que l’on n’en parles pas plus aussi merci à vous de mettre le scanner en avant.

  4. Pour accéder au site « scannography.org » cliquez sur mon nom… Concernant les images ci-dessus. Je pense qu’elles n’ont pas été très retouchées mis à part le nettoyage des poussières effectivement. Pour autant que je puisse en juger le résultat est assez « brut de scann »

  5. @staebler christian:
    En plus des poussières et autres « parasites », la chromie et le renforcement à certains endroits semblent à l’évidence retouchés…
    Pour le site, comme indiqué plus haut, la technique a été pas mal utilisée dans les années 90 avec des copieurs NB puis couleurs (surtout avec anamorphoses lors de la capture)…
    Et même avant avec des bancs de repro… Encore plus roots ! 😎
    Question chaleur ce n’était pas la même histoire, et/car pas le même temps d’exposition !! 🙁
    J’avais testé personnellement la chose au Bx Arts pour une série de portrait, dont le mien 🙂 …
    Pour le travail avec scanner j’avais vu celui très intéressant d’un un artiste américain, je crois, qui l’utilise dans ses installations, je vais essayer de retrouver ça 😉

  6. @B#:
    Je conçois bien le rapport avec le photocopy-art et l’utilisation du banc de repro (2 techniques que j’ai moi-même pratiqué dès les années 80). Mais on en est bien loin avec les possibilités du scanner. C’est comme comparer un appareil photo à soufflet des années 20 et le dernier cri des appareils numériques. Quant aux images présentées ci-dessus, vous avez raison il y a de la retouche chromatique et de contrastes au moins sur les bijoux et les lèvres du modèle mais les effets de flous et de profondeurs sont bien ceux dus au scanner lui-même.

  7. @staebler christian:
    Évidement pour le banc de repro, c’est encore mon côté Alain Decaux qui ressort 😆
    En revanche pour ce qui est des copieurs, on est dans la même veine, et ça ne date pas d’hier 😉
    (et je parlais plutôt de certains renforcement, assez visibles, pas de flous…)…
    En tout les cas ils ont bien du s’amuser 🙂 …

  8. @B#:
    C’est sûr que c’est assez amusant comme méthode de travail et surtout ça a du les changer de leur quotidien… Pour le renforcement je n’en suis pas sûr vu la taille initiale des images et celle qu’on voit ici : une simple réduction peut donner cette impression de renforcement vu la précision du scanner au départ. Mais bon peu importe, je suis très content de voir cette technique utilisée pour une approche très grand public : elle va peut-être enfin se démocratiser un peu.


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