Hello !
Voici une bien triste nouvelle dont je voulais vous faire part. 5 Pointz (appelé aussi 5 Pointz Aerosol Art Center, Inc) était un espace d’exposition d’art en plein air à Hunters Point, dans le Queens, à Long Island City. 5 Pointz a toujours été considérée comme la « la Mecque du graffiti », un endroit où les artistes de toute origine réalisaient des œuvres sur les murs d’un bâtiment d’une usine de 20 000 m². Un lieu où les talents se sont croisés, où certains chefs-d’oeuvres ont été créés.
Mais pourquoi je vous écris au passé ? Tout simplement car durant la nuit du lundi 19 novembre 2013, une grosse partie des graffitis a été recouverte de peinture blanche, à l’initiative du propriétaire du bâtiment car la destruction de celui-ci ne va plus tarder. À la place fleuriront des appartement de grand standing.
5 Pointz Avant
5 Pointz après
Personnellement, je suis choqué. C’est à mes yeux une immense perte (plus de 20 ans de travail) et même si le rapprochement entre graffiti et vandalisme est d’une grande naïveté, il fallait voir plus loin que ça pour éviter un tel drame. Je ne sais pas comment va se passer la suite de cette histoire, j’ai lu que des avocats allaient s’emparer de l’histoire, comme souvent aux Etats-Unis.
Oui, une perte, c’est indéniable.
Et comme d’habitude : On refuse les règles, le droit et la propriété sauf quand ça nous retombe dessus … Tu joue, tu perd.
http://www.kipling.org.uk/poems_if.htm
Le street Art, n’est-il pas par vocation « éphémère » ?
Moi je trouve ça normal qu’une oeuvre « street art » disparaisse.
La « rue » est en constante évolution. Le support du street art est donc toujours en évolution.
Laisser une ruine survivre parce qu’elle est utilisée comme support de street art c’est contradictoire.
Le street art n’a pas vocation à s’enfermer dans les musées. Il doit évoluer en fonction de son support. Rien n’empêche de l’immortaliser pour garder en mémoire ces oeuvres.
Ça me rappelle un débat sur : « doit-on sauver le radeau de la Méduse ? ».
L’art est vivant et c’est une très bonne chose.
@camigrafi: ta remarque est en partie juste. Une telle destruction d’un patrimoine me fait penser aux Bouddhas de Bâmiyân détruits par les talibans (voir : http://goo.gl/PHHKvJ )
@camigrafi: à quoi ça sert de repeindre de blanc (mal, en plus) si ça va être détruit de toute façon ? Je trouve que c’est vraiment pas fair-play de la part des bureaucrates qui n’y ont probablement jamais mit un pied en plus. C’est un déni total de ce que ça représentait aux yeux de la communauté graf’ et street art. C’est comme gribouiller le dessin de son voisin par jalousie, enfin ça me fait le même effet. Après c’est sûr que par essence, c’est éphémère, mais il n’empêche que quand l’un des seuls points de rassemblement mondiaux tombe aussi symboliquement pour laisser place à… ça, beh ça fait mal au coeur.
The Arizona Supreme Court reviewed the case after the trial court granted Earnhardt’s Motion for Summary Judgment and the Arizona Court of Appeals reversed the trial court in favor of Johnson. Johnson or if the service contract was only with DaimlerChrysler since they were the entity that provided the service contract. beats by dre powerbeats http://www.issseem.org/images/ugg.php?id=98
très bonnes idées =) BRAVO
@camigrafi: J’ai eu la chance d’aller voir cette Mecque du Graffiti. Le fait est que l’Usine n’était qu’un support. Le Graffiti était dessus. Et les artistes tournent, passent, peignent, repartent. Les oeuvres étaient de toute façon éphémères : elles étaient recouvertes par d’autres artistes quelques temps après. Jamais une oeuvre dans le graffiti (ou le vandalisme) n’est définitive (sauf dans le cas des musées). Même les légendes se font parfois repassés par d’autres qui n’y connaissent rien et ne savent pas par dessus qui ils peignent.
Ce n’était dans tous les cas pas un musée. Un musée protège et conserve les oeuvres, il les entretient et les restaure quand elles sont abimées. La rue, la pluie, l’extérieur ne protège en rien les oeuvres : c’est l’opposé d’un musée.
L’affaire s’est terminée au tribunal comme souvent aux USA.
Les artistes qui poursuivaient le propriétaire des lieux, Jerry Wolkoff ont finalement obtenu un versement de 6,7 millions de dollars.