Ce midi on va s’intéresser à ce document sur le prototypage rapide, publié par la fabuleuse agence Method !
Le design & l’innovation sont souvent exécutés dans des processus assez longs et aboutissent parfois sur une impasse, une erreur ou un bateau qui ne flotte qu’à moitié. Le prototypage rapide est une façon positive d’apprendre à échouer et à embrasser l’erreur, mais rapidement pour rebondir ensuite. Comme le raconte Method, en 1903, le 17 Décembre, Orville et Wilbur Wright avaient « finalisé » leur première véritable machine volante après de très nombreux prototypes et échecs. Les deux frères et cinq autres hommes avaient passé un temps incroyable sur leur machine de 270 kilos qu’ils avaient finalement posé sur un monorail de lancement de 20 mètres de haut. La suite on la connait, le premier vol des frères Wright avait lieu !
Je vous ai fait une petite synthèse de ce document inspiré par cette histoire d’avion et par l’histoire du design :
- Communiquer ses idées le plus clairement possible en les prototypant
- Les prototypes quick & dirty (ou « faits à l’arrache ») sont de la véritable recherche comme peuvent l’être un croquis sur un coin de page ou quelques notes prises sur un ordinateur. L’idée est également de provoquer d’autres idées.
- Le prototypage, comme le design, est un processus cyclique et itératif. Tester permet d’affiner le prototype.
- Cela vous permet de rechercher les faiblesses et des erreurs et d’y remédier dès le début.
- Le processus itératif conduit la plupart du temps à un succès et à des solutions innovantes.
télécharger le document [en PDF]
Quelques autres points qui sont importants à mes yeux :
- Soyez sélectif. Ne prototypez pas toutes les fonctionnalités, toutes les possibilités
- Le prototypage rapide doit être… rapide justement ! Ne perdez pas trop de temps
- Utilisez des techniques avec lesquelles vous êtes déjà à l’aise
- Soyez rigoureux et méthodique pour ne pas refaire deux fois les mêmes erreurs
Hélas, le schéma classique de conception est encore (pour l’instant) : « quelqu’un a une idée dans sa tête, la note sur son ordinateur, la discute à l’orale avec des amis, et cherche techniquement comment faire réaliser cette idée, les coûts, les développeurs, etc. ».
Personnellement, en tant que designer indépendant, je travaille sur de nombreux projets très variés (dans le print, le web, les nouvelles technos, le numérique…) et grâce aussi à mon blog et la veille que je réalise, je vois passer chaque jours des très nombreux projets de design. Et je me rends compte que le prototypage rapide est hélas souvent oublié., notamment quand on arrive dans des phases un peu plus avancées du projet, on se rend compte que certaines choses auraient dûes êtres prototypées et testées au tout début du projet et qu’il est maintenant un peu tard pour le faire.
Pour finir, n’oubliez pas que l’on peut prototyper énormément de choses.. ça peut aller d’un prototypage d’objet, de site internet, de vêtement jusqu’au prototypage de business plan, de plan de développement de recherche, ou encore au prototypage d’interface et d’interaction.
Merci ! super interessant ! et le document est superbe aussi;-) on peut se le procurer?
@Adrien: le PDF est en lien sous l’image dans l’article 🙂
Ha ba chez nous le Prototypage rapide c’est un peu ce qu’on fait tous les jours.
Dans le web, surtout grâce à Axure RP ( RP = Rapid Prototypage HAHAHA ) ça permet vraiment de générer des pages proches d’un site web ( interaction / drag n drop etc… ), et je me demande comment certains arrivent à faire des sites sans passer du temps là dessus.
pour l’itération (de ma petite expérience) : cela fonctionne + que bien si on liste les prérogatives à chaque boucle (en en ajouttant si nécessaire en vérifiant le conflit avec les existantes) sinon le risque est finalement un hors sujet 😥
Excellent! merci GD 😈
attention au lien de téléchargement où il est écrit : téléchagrer le document 🙂
Autrement je suis d’accord avec l’idée de prototypage rapide.
Le chemin « classique » amène des idées dont il faut tenir compte, et qui génére des perturbations dans l’idée d’origine qui finissent par se transformer en erreur dont on ne s’aperçoit qu’à la fin du processus.
Et combien même l’on s’en rend compte avant, cela peut modifier complètement le rendu final.
Cette idée d’avancer par brique me rappelle un peu le schéma de la méthode scrum.
@DMassiani: corrigé 🙂 & merci pour ton commentaire, en effet la méthode scrum pourrait faire partie d’un autre article. Si tu es tenté… 😉