Conçu à partir d’images de vidéosurveillance, le film « Faceless » de Manu Luksch déferle sur Paris.
Faceless, film de science-fiction orwellien, est produit exclusivement avec des images capturées par les caméras de vidéo-surveillance (CCTV). La cinéaste Manu Luksch, installée à Londres – qui concentre la plus grande densité de caméras -, s’appuie sur une loi du pays sur la protection des données qui permet aux personnes filmées de réclamer une copie des enregistrements où elles apparaissent. Le film interpelle par son esthétique voyeuriste, mais également par les démarches légales qu’il a nécessitées.
Faceless se déroule dans une société sans passé ni futur, où les humains sont dépourvus de visage à l’exception d’une femme.
Le film est programmé au festival Hors Pistes, dimanche à 14 heures, au Centre Pompidou, et à l’affiche d’Exit, festival d’arts électroniques le 4 avril à 21 heures à la Maison des arts de Créteil. Faceless figure enfin dans l’exposition collective « Good Morning paranoïa » (galerie Motte et Rouart, 72, rue Mazarine, 75006).