La prochaine version porte pour l’instant le nom de code Diesel, et se nommera commercialement Flash CS4, ou encore Flash 10. Les capacités techniques d’un format de données, quel qu’il soit, ne suffisent plus dans un monde où l’interopérabilité et l’ouverture ne sont plus simplement des termes en vogue et politiquement correct. Adobe semble avoir intégré ces concepts et prépare une nouvelle manière de travailler sur sa technologie.

L’outil d’authoring de Flash réunit les éléments qui vont composer une animation ou autre au sein d’un fichier binaire portant l’extension « fla ». Le problème est qu’Adobe n’a jamais donné les spécifications de ce format, ce qui empêchait donc les logiciels tiers d’échanger des sources avec l’outil d’authoring officiel. Les choses seront différentes avec Flash CS4, puisque le format ne sera plus binaire, et sera documenté.

Richard Galvan, responsable produit chez Adobe, a ainsi expliqué que le prochain format se nommait XLF et qu’il était basé, comme son nom le laisse suggérer, sur le XML. Sa structure et ses spécifications devraient donc être facilement compréhensibles, mais surtout publiées et documentées par Adobe pour permettre aux développeurs d’applications tierces de créer des modules et logiciels pouvant interagir avec les fichiers XLF.

Contrairement à la version 9 actuelle de Flash et de son outil d’authoring, les ressources d’un projet ne seront plus enfermées dans un format uniquement accessible depuis l’application maison de l’éditeur. Le fichier XLF étant « ouvert », les ressources qui y sont contenues peuvent être manipulées depuis une application extérieure, ce qui inclut l’ajout et le retrait d’éléments.

En fait, l’intérêt d’un tel format est de permettre la mise en place d’un conteneur accessible par l’ensemble d’une chaîne d’outils. On retrouve donc un concept de flux de travail, de la même manière que Sun travaille sur des applications utilisant le format OpenDocument comme instrument de flux. On peut imaginer d’ailleurs un avenir où Adobe libèrerait complètement le Flash en le rendant utilisable depuis n’importe quel logiciel tiers, en fournissant par exemple un compilateur que les développeurs pourraient intégrer dans leurs applications.

Flash CS4 devrait également gagner en fonctionnalités, Adobe travaillant particulièrement sur la gestion du texte, un élément souvent reproché par les utilisateurs et développeurs. On pourrait également espérer une consommation moindre des ressources à la lecture d’une animation, tout particulièrement lorsque que la technologie est utilisée pour les vidéos.

Affaire à suivre ! 🙂
(via pcimpact)




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