Hello 🙂
Ce matin, je suis tombé sur cet appel pour la réalisation de la Charte graphique de la Maison des Artistes. Tous les graphistes, illustrateurs, artistes, etc. connaissent bien la Maison des Artistes. De son petit nom, la MDA est un organisme français, agréé par l’État pour la gestion administrative de la branche des arts graphiques et plastiques du régime obligatoire de sécurité sociale des artistes auteurs.
Sur l’idée c’est un bon principe, seul problème : cette drôle de bête m’a fait peur pendant des années ! En effet, alors étudiant aux Arts Décoratifs de Paris, comme de nombreux étudiants je me suis inscrits à la MDA pour pouvoir facturer, etc. Et là, Ô rage, Ô angoisse, cela s’est avéré bien plus compliqué que prévu, mal expliqué, etc. Et pourtant ils font des efforts, je le sais !
Et pour la « Maison des Artistes », quelle ne fut pas non plus ma surprise de voir une absence d’identité visuelle et un logo…Euuh…que voici :
Heureusement :
Heureusement, aujourd’hui, la MDA présente une demande de consultation pour revoir toute son identité visuelle ! Youhou !
« La présente consultation porte sur la création d’une charte graphique propre à la Sécurité sociale des artistes et porteuse d’une identité propre incarnant les valeurs du service public de sécurité sociale. Le régime de sécurité sociale des artistes auteurs est géré aujourd’hui par deux associations agréées à cet effet : La Maison des Artistes, pour la branche des arts graphiques et plastiques, l’AGESSA pour les branches des écrivains, auteurs compositeurs, auteurs de l‘audiovisuel, photographes créateurs.
La charte graphique devra définir, à partir du nom « MDA – sécurité sociale des artistes auteurs » :
- Une identité visuelle (couleurs, position dans la page sur tous les supports (courrier, bordereaux, brochures…), ses déclinaisons sur des fonds blancs et de
- couleurs et les interdits.
- Les polices de caractères utilisées.
- Les jeux de couleurs déclinables sur les différents supports de communication.
- L’utilisation d’autres éléments graphiques
- Une brochure devra formaliser tous ces éléments. »
Le PDF :
Bref, si vous êtes tentés, surtout, n’hésitez pas à m’en faire part ! Et pensez à faire une charte graphique… rassurante ;-)
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« Et là, Ô rage, Ô angoisse, cela s’est avéré bien plus compliqué que prévu, mal expliqué, etc. Et pourtant ils font des efforts, je le sais ! »
Et encore, tu n’as pas connu l’époque où il fallait attendre 1 heure (vraiment) au téléphone pour avoir une réponse. Je me souviens encore de la musique qui passait dans leur répondeur, c’était pourtant il y a 12 ans 😉
@Christophe D.:
Ah? Ils répondent au téléphone maintenant? Dans mes souvenirs il n’y avait que des répondeurs automatiques… Tant mieux!
Bon, ça va, les 4 « perdants » seront indemnisés. J’ai eu peur 🙂
@(dab): Les répondeurs sont arrivés après. Avant cela, il n’y avait… rien ! Juste une musique et, pour les plus patients, une voix, mais il fallait vraiment s’accrocher pour avoir une info. Et très peu de choses sur le web à l’époque, concernant la MDA.
Il faut souligner que cet appel d’offre est un modèle du genre en terme de rémunération. 16% du budget pour indemniser les offres non retenues.
Pardonnez-moi cette incursion, mais aux dernières nouvelles, n’étions-nous pas censés s’unir et résister devant ce genre de pratiques ?
http://youtu.be/gemQQ0-RSyQ
@antoine en l’occurence ici il s’agit d’un appel d’offre avec une première sélection sur dossier de présentation + book, et une deuxième partie pour les 4 shortlistés avec prestation graphique, indemnisés à hauteur de 2000 euros pour les propositions non retenues : La MDA a préparé un appel d’offre qui respecte notre métier, à mon sens, pas comme ceux qui demandent d’abord des prestations graphiques ouvertes à tous sans indemniser ni même prévenir des résultats.
La MDA, plus jamais (ça, c’est du teasing, lol) ! Un peu de vécu :
– Quand on est à la rue (pour de vrai, pas de chez-soi, plus un euro, tout ça…), leur service d’aide sociale vous dit que vous n’y avez pas droit. Donc quand ils se vantent d’aider les artistes, c’est juste de la pub mensongère.
[2 ans plus tard, j’ai réussi à surmonter la galère et voici la suite ]
– Quand on veut changer de statut, il faut payer des cotisations encore 2 ans après que son compte soit clos. Soit-disant que la 1ère année on paie moins que la normale (et le précompte, c’est quoi alors, c’est du poulet ?) et que la 2ème année aussi (ah bon ?! j’ai pourtant payé le même % de cotisations que les années suivantes !)
– Le téléphone = ils ne répondent jamais, je confirme. Il faut avoir le numéro direct de quelqu’un, autre que la pauv’ secrétaire qui n’est là que pour dire : « ah non c’est pas possible. Ah non je ne sais pas. Ah non… » « Non » étant son mot favori…
– Lorsque le statut auto-entrepreneur a été lancé, j’ai pû lire dans « La Lettre » de la MDA (version papier) que les artistes-etcetera affiliés à la MDA ne pouvaient absolument-pas-surtout-au-grand-jamais-sous-peine-de-guillotinage (bon certes j’exagère un poil) changer de statut pour se mettre MDA. Du grand n’importe quoi, encore un mensonge. Je suis actuellement en AE, zéro soucis. Comme j’avais peur que la MDA ne vienne quand même me chercher des noizes, j’ai quand même changé de n° de SIRET pour me mettre webmaster-infographiste. Comme ça les méchants loups ne viendront pas me manger.
– Pour info, l’AE, ce n’est pas plus de paperasse pour se lancer. Juste les formalités minimales habituelles : SIRET, aller aux impôts, aller à l’URSSAF, faire le changement de situation à la Sécu. Le seul véritable soucis potentiel, c’est lorsqu’on se met en prof. libérale. Certes c’est 18% de charges, donc un peu moins cher que les autres variantes, mais il n’y a pas d’indemnités journalières en cas de maladie, ce qui est quand même grave ballot. Genre tu te fais renverser par une voiture, 2 bras dans le platre, t’as juste droit au remboursement de l’hosto, mais les semaines après où tu récupère petit à petit tes bras sans pouvoir bosser, et bien tu touche rien ce qui peut devenir une situation critique (loyer, manger…). Ceci dit, il y a des assurances dans les mutuelles qui sont très bien et peuvent s’avérer moins chères que de cotiser à la RAM (mutuelle = tarif fixe / RAM = pourcentage de ce qu’on gagne).
– Ah tiens, une anecdote pour finir : j’étais en rendez-vous avec un sous-chef à la MDA pour lui expliquer que là j’étais dans le caca et que je ne pouvais pas payer les cotisations. Le gars reçoit un appel téléphonique : une histoire d’un artiste japonais venu bosser quelques mois dans une agence en France qui ne parle pas la langue et ne sait pas faire les démarches, bref. Le gars a dit à la personne au bout du tél : « non pas de soucis je m’en occupe, dites-lui que tout est réglé »… Bref, il y a vraiment des choses bizarres dans cette maison, des traitements bien différents entre les cotisants…
Mais bon, ceci dit peut-être j’ai une sale tronche, après tout qui sait…
J’espère par ce post avoir pù apporter un peu d’infos à ceux qui hésitent à se mettre MDA ou qui hésitent à en partir…
Bonjour,
J’aimerais ici prendre le temps de répondre en détail à Vodpo et à son témoignage concernant la MDA. Non pas pour « défendre » cet organisme (je n’y travaille pas et il n’y a aucune action à y prendre) mais pour rétablir un certain équilibre d’information, et permettre à chacun de se faire une idée sur la question avec un peu plus de recul que celui que pourrait laisser une simple expérience personnelle.
Je précise que j’y réponds en tant que cotisant/affilié MDA depuis 10 ans, époux d’une cotisante/affiliée de la MDA depuis 10 ans aussi, mais dans un autre branche.
Je précise également que j’y réponds en tant que pratiquant de longue date du statut de créatif indépendant quel que soit sa forme, ayant traversé, expérimenté ou partagé une bonne partie de ce qui peut arriver à celui ou celle qui se lance dans cette voie, ce qui m’a d’ailleurs amené à écrire un livre sur la question.
Dans le détail, donc :
– « quand ils se vantent d’aider les artistes, c’est juste de la pub mensongère. »
Attention, déjà, à ne pas confondre MDA asso et MDA sécu. Dans l’entité à deux têtes qu’est la MDA, c’est l’association (rue Berryer) qui s’est fixée pour mission d’aider et de défendre ses adhérents, et qui le revendique. Des adhérents facultatifs, je le précise, car il n’est nullement besoin d’adhérer à l’association (payante) pour être inscrit au régime des artistes auteurs (au dernières nouvelles une part minoritaire seulement des auteurs MDA sont inscrits à l’association du même nom).
Le régime, lui, est géré par les services administratifs de la MDA, basés rue du Faubourg Poissonnière), lesquels services n’ont JAMAIS dit ou prétendu défendre ou aider leurs adhérents, puisqu’ils ne sont ni plus ni moins qu’un organisme de perception des cotisations sociales pour le compte de l’Urssaf. En résumé, pour la plupart d’entre nous la MDA sert à payer ses cotisations et à justifier d’une couverture sociale, ni plus ni moins.
Si vous êtes adhérent à l’association et que vous estimez ne pas recevoir l’aide que vous en attendiez (ce que je ne remets absolument pas en question, j’ai moi-même un avis assez négatif sur cette asso, pour des tas de raisons connues de tous ceux qui s’y intéressent et que je ne développerai pas ici), c’est une chose, mais ça n’a RIEN à voir avec le régime MDA.
– « Quand on veut changer de statut, il faut payer des cotisations encore 2 ans après que son compte soit clos. »
Ceci est tout à fait normal, tout à fait prévisible et tout à fait logique : à la MDA (comme à l’Urssaf d’ailleurs), les cotisations d’une année N sont provisionnées sur la base de l’année N-1, établies lors de la déclaration en N+1 et régularisées jusqu’en N+2, ce qui fait qu’on en paye le solde plus d’un an plus tard.
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’on ait encore à payer des cotisations MDA un an et demi à deux ans après avoir cessé cette activité.
Ce n’est pas un piège, c’est un mode de déclaration/calcul/paiement classique, qui est en outre annoncé dès le départ. C’est aussi celui des impôts au passage, donc pas franchement une nouveauté…
Alors je ne dis pas qu’on ne pourrait pas faire mieux, mais en même temps comme on est chargé sur son net (ce qui est encore heureux…), il faut bien que les administrations attendent qu’on ait déclaré ses revenus pour pouvoir établir ce net et savoir combien d’argent elles doivent nous demander au final, non ?.
Quant aux précomptes, je rappelle ici qu’ils n’ont jamais été censés représenter l’intégralité de nos cotisations. Ils ne sont qu’une part fixe de celles-ci provisionnée à la source. Qu’on soit encore soumis au précompte ou pas (car on peut s’en passer dès sa seconde année d’activité ne l’oublions pas), on aura toujours à payer des cotisations l’année suivante, en totalité ou en partie.
Dans tous les cas, la meilleure façon de se prémunir contre les difficultés que ce système peut engendrer reste encore de toujours PROVISIONNER ses cotisations. Ceci est le B.A-BA de l’entrepreneuriat. Encore faut-il s’être renseigné correctement sur le fonctionnement du précompte MDA .
– « Le téléphone = ils ne répondent jamais, je confirme. »
Tu n’as jamais réussi, d’autres y sont arrivés du premier coup (si, si), c’est une question d’horaires et de gros coup de bol, même si je suis d’accord, c’est relativement très galère. Mais la MDA est un service administratif à la française. Tu as essayé d’appeler la RSI pour un problème ? Je ne te souhaite pas d’avoir à essayer un jour.
Ce que je cherche à dire là, n’est en rien une excuse pour le manque (connu) de réactivité du standard téléphonique de la MDA, c’est juste que c’est comme ça partout, quel que soit son régime social.
En indépendant sur ces questions, il faut s’attendre à avoir à se démerder de son côté, et à trouver l’info de façon active. Et à ce sujet je voudrais dire qu’Internet à largement changé la donné pour celui qui prépare et gère son projet sérieusement.
Là encore je ne dis pas que ça ne pourrait pas être mieux (loin, très loin de là, je me suis d’ailleurs souvent exprimé contre le manque de qualité de l’information dispensée à ses cotisants par la MDA), mais pour l’heure ça fonctionne comme ça partout, et face à ça il convient de prendre les devant et d’adopter d’autres méthodes,. C’est le quotidien de n’importe quel entrepreneur dans ce pays.
– Dire, comme l’a écrit la MDA, que les auteurs ne pouvaient pas passer de chez eux à un statut AE n’a RIEN d’un « mensonge », en fait c’est tout-à-fait vrai.
Là encore, il faut faire la part des choses. J’ai eu par le passé à prouver aux administrations qu’un auteur MDA avant tout à fait le droit d’ouvrir un statut AE à côté. Je l’ai fait grâce à une circulaire ministérielle dénichée par des participants de ma communauté, qui a au moment opportun cloué le bec à un agent de la Chambre du Commerce parti pour me faire des misères. Je suis donc bien placé pour savoir ce qui est possible ou pas.
Ce qui est possible, c’est de passer en AE pour y faire AUTRE CHOSE qu’une activité reposant exclusivement sur la création graphique ou plastique. Comme vous le savez (ou devriez le savoir) ce type d’activité est la seule acceptée à la MDA, qui est et reste un statut pour les AUTEURS, facturant par définition uniquement des ventes de créations originales et des droits d’auteur afférents .
Dès lors qu’on exerce cette activité là, non seulement on peut accéder au régime des auteurs, mais en plus on y est bel et bien obligé : l’AE n’est ni possible (ni même recommandé, j’y reviendrai plus bas) pour une activité d’auteur. C’est dit et rappelé partout, jusque sur le site de la MDA sécu, qui avait aussi publié un communiqué à ce sujet.
Par contre si on a une activité tout autre, ou tout simplement plus large (genre graphiste facturant aussi de l’exécution, des reproductions, de l’impression, de l’hébergement ou n’importe quel autre service technique), alors on peut sans problème l’exercer en AE.
Et si, parmi vous, il y en a qui exercent en AE une activité d’auteur exclusivement, alors ils sont tout simplement passés entre les gouttes. Ce qui ne signifie pas, loin de là, que leur situation est « permise » ou « légale ». Tout ce que ça veut dire c’est qu’ils ne se sont pas encore pris le contrôle fiscal/social qui mettra un terme à leur situation, pour peu qu’ils manquent un peu de bol dans les années à venir.
Avoir eu « zéro soucis » sur tel ou tel montage n’est donc en rien la preuve qu’il est valable, surtout quand on exerce un métier relativement abrité des contrôles (attention j’ai bien dit « relativement »), ni encore moins la preuve que ceux qui prétendent que c’est impossible (au sens d’illégal) sont coupable de « mensonge ». L’expérience personnelle est une chose, mais attention à ne pas essayer d’en tirer plus de conclusions que celles qu’elle est en mesure d’apporter.
– L’AE, ce n’est pas plus de paperasse pour se lancer, ça c’est vrai. Au-delà de ça même, je peux vous dire que c’est le statut le plus simple parmi ceux qui vous sont offerts (pour se lancer, mais aussi ensuite pour se déclarer et à la fin pour clore). Lorsqu’un créatif exerce une activité n’entrant pas dans le champ du régime des auteurs, c’est donc une solution de choix pour se lancer (avant, si tout se passe bien, de quitter le régime micro et de passer aux choses sérieuses).
Là où il faut faire attention aux amalgames par contre, c’est au sujet de ces fameux « 18% de cotisations ». Le chiffre est à 0,30% près le bon (en ce qui concerne les profession libérales dont font partie la plupart ds graphistes), mais il est calculé sur le revenu BRUT (aussi appelé chiffre d’affaire, ou CA).
Ceci est une spécificité du statut AE (on appelle ça le régime micro-social), car tous les autres statut calculent et prélèvent leurs cotisations sur la base de votre revenu NET (chiffre d’affaire – frais professionnels), ce qui change tout à la base de calcul.
Si l’on prend par exemple l’exemple d’un indépendant MDA, exerçant sous le régime micro-entreprise (car s’il n’est pas micro de toute façon il ne peut pas être AE non plus), il convient de faire le calcul suivant :
• cotisations AE (pour un graphiste) : 18,30 % du chiffre d’affaires ;
• cotisations MDA : 15,50 % du BNC + 15 %, soit en micro 15,50 % de [(CA-34 %)+15 %] soit 11,80 % du chiffre d’affaires environ (je rappelle ici qu’en micro, le net est calculé forfaitairement sur la base du brut-34 %).
Au final, à recettes égales, les cotisations d’un auto-entrepreneur SONT 55% PLUS ÉLEVÉES que celles d’un MDA micro. Un écart bien plus important que ce que l’on pourrait croire en considérant un peu hâtivement les pourcentages donnés ici ou là.
Et voilà précisément pourquoi, comme je l’introduisait plus haut, c’est toujours une ERREUR d’exercer en AE quand on peut exercer en MDA. Ou pourquoi en tout cas, on va payer ce statut beaucoup plus cher (moitié plus cher, donc).
– Enfin concernant ta dernière anecdote, finalement elle illustre bien ce que que j’expliquais au début : selon les cas, on peut bel et bien profiter d’une réponse adaptée et d’une certaine tolérance. J’ai pu en être témoin, directement ou indirectement, bien des fois moi-même.
La conclusion de tout ceci, la voilà : La MDA n’est ni un piège, ni une galère, ni une voie de garage. C’est un statut COMME LES AUTRES, avec tous ses défauts, complications, et difficultés (et il y en a…) mais aussi tous ses avantages pour celui qui sait en profiter.
C’est un statut qui comme tous les autres, doit être CHOISI sur des bases RENSEIGNÉES et CONCRÈTES parce qu’on a une activité qui y convient parfaitement.
Ces bases, c’est par exemple avoir compris que le précompte ne dispense pas de payer le reste des cotisations plus tard, savoir que le régime MDA est, de tous les régimes existant en France, le plus préférentiel en terme de cotisations sociales, ou avoir compris les champs précis d’activité couverts et acceptés par ce statut (ce qui implique d’être à peu près au courant de notions telles que la création originale ou le droit d’auteur).
Si vous vous lancez sans rien comprendre à votre environnement administratif et légal, en ayant pris vos renseignements à la sauvette, sans rien provisionner de vos charges sous peine de vous retrouver dans la merde dès que vient le moment de les payer … alors, croyez-moi, QUEL QUE SOIT votre statut fiscal ou votre régime social, vous aurez des problèmes. N’allez pas croire qu’au RSI ils font des fleurs aux dilettantes.
La MDA, c’est une vieille maison certes un peu bizarre, avec ses procédures et ses coutumes bien particulières, qu’il faut faire l’effort de comprendre et d’apprivoiser, mais qu’on finit par maîtriser dès lors qu’on fait ça sérieusement.
Il y a quelques années (et je sais de quoi je parle), la seule façon d’en arriver là était d’expérimenter personnellement les galères les unes après les autres pour se durcir la couenne, mais comme je le disais plus haut, aujourd’hui les choses ont beaucoup changé : entre les nombreuses communautés d’entraides, les blogs traitant de statuts, les livres références sur toutes ces questions, l’information est désormais à la portée immédiate – et souvent gratuite – de n’importe qui.
Le « problème » de la MDA est donc finalement un problème bien plus large : celui du manque de (bonne) préparation à un statut – l’indépendance – qui en demande pourtant beaucoup.
Celui qui préparera et gèrera avec soin son début (et sa suite) d’activité indépendante n’aura aucun problème insurmontable avec la MDA, ni avec aucun autre régime ou statut.
En un mot, tout ça ne dépend pas d’eux mais de vous…
@Green Fish Lab:
L’AFD apprécie également vivement ce principe d’une sélection en deux phases et d’un budget d’indemnisation sérieux…
http://www.alliance-francaise-des-designers.org/blog/2012/07/24/maison-des-artistes-appel-a-candidature-pour-la-conception-et-realisation-d-une-charte-graphique.html
Cet avis est d’ailleurs conforme à la Charte AFD des marchés publics de design.
http://www.alliance-francaise-des-designers.org/charte-afd-des-marches-publics-de-design.html
😉
(petit mot à Geoffrey : je tiens à te présenter mes excuses si cette discussion pourrit un peu l’ambiance de ton site, tu peux modérer/enlever mon message si jamais ça fait too much d’enfilades bad karma, pas de soucis).
Je fais suite au message de Yamo, qui est très enthousiaste vis-à-vis de la MDA.
Tant mieux si tout se passe bien pour vous et votre conjointe.
Et merci de venir enrichir la discussion, c’est toujours bien que des points de vues et vécus différents échangent leur expérience respective.
Je réponds à vos points :
Je précise en amont que j’ai moi aussi cotisé quasi 10 ans. Ah non, pardon : 12 ans donc ! (sans compter qu’il y a eu 7 mois où j’étais coincé à la MDA car j’avais envoyé ma notificiation de cession d’activité en mai, et que l’arrêt d’activité n’est pris en compte qu’une fois par an, à la fin de l’année (peut-être cela a t’il évolué entretemps ?).
– « MDA asso et MDA sécu » : oui je connais le système et j’adhérais à l’asso (soit dit au passage, cette même asso à connu un simili-putsch du président (M. Bernheim, juriste de profession ça aide…) ce qui fit grand scandal à l’époque, avec annulation des élections par le Tribunal de Grde Instance de Paris).
Pour en revenir au sujet : c’est bien à cette asso que je me suis adressé, en plus d’expliquer ma situation (difficile et compliquée j’avoue, mais qui est à l’abri des « suprises » de la vie ?) à la MDA sécu.
– La dernière année, si c’était un réajustement, je ne vois pas bien pourquoi le montant des cotisations était indexé sur ma dernière année en MDA. Ainsi les 2 dernières années j’ai payé le même montant de cotisations de ma dernière année travaillée en tant que MDA X 2. Ca parait un peu grossier comme calcul : le réajustement aurait été magiquement le même montant au centime près de mes cotisation de la dernière année ?!
Même à l’URSSAF, ils n’ont pas sû élucider d’où venait le calcul. Ah oui ! énorme : la tête du responsable et de sa sous-responsable à l’URSSAF quand je leur ai expliqué le soucis avec la MDA : « Aaaaah la Maison Des Artistes… » d’un air de me dire « mon pauvre, si vous saviez ».
– Le téléphone : peut-être qu’ils sont disponibles de 11h22 à 11h39… Encore faudrait’il le savoir / qu’ils informent de leurs heures où ils sont disposés à décrocher le combiné. Mais peut-être cela a t’il changé en 2 ans ? (je n’ai pas réessayé depuis, maintenant si j’ai à communiquer avec eux, c’est LRAC et beaucoup de patience).
– Votre calcul de cotisations comparatif AE / MDA.
Précisons que dans l’AE les impôts sont inclus, ce qui n’est quand même pas une paille !! A l’inscription en AE, il suffit de cocher la case « prélèvement forfaitaire libératoire », ainsi on paie l’impôt en même temps que les cotisations, et en bonus, le tout à un pourcentage moins élevé que l’IR habituel.
Au final, et concrètement, en connaissance de cause puisque j’ai expérimenté les 2 statuts : je paie moins cher en AE, et surtout si j’arrête le freelance, je n’aurais rien à payer après pendant x années, et ça quand on est de condition modeste et sans filet (pas de famille pour aider) c’est vraiment appréciable.
– Concernant votre conclusion en forme de « t’avais qu’à tout bien regarder avant de te lancer en freelance », permettez-moi de préciser que je suis plutôt pointilleux sur toutes les conséquences de mes actes et choix, et mets souvent des mois avant de trancher.
En ce qui concerne ma conclusion, je reprendrais votre paragraphe précédent : effectivement la MDA propose un statut au même titre que d’autres organismes proposent des statuts.
Je dirais : dans tous les cas, de toutes façons tant que l’on est dans une situation permettant de tout payer à l’heure, tout va bien partout.
C’est en cas de pépin, d’accident de la vie, que les choses se gâtent et elles se gâtent partout.
Par contre, la différence notable est que quand on se met à l’URSSAF, au moins on n’est pas trompé : on sait qu’on va dans une administration froide et inhumaine. Tandis que quand on va à la MDA, on se dit qu’on va trouver des gens spécialisés / compréhensifs / solidaires (vu qu’il s’en vantent officiellement), et au final, ce n’est qu’un organisme administratif comme un autre aussi.
Tant qu’à être traité comme un numéro de chéquier, autant qu’on me prévienne franchement dès le départ. La pacotille, les flonflons et les les fausses images de gentils, très peu pour moi.
A moins que la MDA ne soit à ce point une succursalle du Ministère de la Culture, et qu’il vaille mieux être un de ces artiste classique qui fait dans le « vrai » Art plutôt que graphiste ou illustrateur ou pire webdesigner… Le mystère reste entier pour moi.
Après chacun fait comme il le sent, bien évidemment.
Et encore une fois, si vous avez trouvé votre bonheur à la MDA, tant mieux pour vous et je vous souhaite sincèrement que cela dure, et que vous n’ayiez jamais de pépin dans la vie car la MDA ne sera pas là pour vous aider. Mais bon, peut-être ai-je une sale tête, ou pas eu de bol ! En tous cas je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu.
Bonjour Vodpo,
Je ne suis pas tant enthousiaste au sujet de la MDA, que simplement désireux de rétablir l’équilibre dans les retours qui sont faits, parfois très caricaturalement (je parle en générale), sur un statut qui bon gré mal gré est le plus préférentiel du pays.
« Pour en revenir au sujet : c’est bien à cette asso que je me suis adressé »
Votre déception est donc bien, comme je l’expliquais, indépendant du statut qu’on désigne par celui de la MDA.
« Précisons que dans l’AE les impôts sont inclus, ce qui n’est quand même pas une paille !! »
Non non, pas du tout. Si j’avais intégré les impôts dans mon calcul via le prélèvement libératoire, j’aurais utilisé un taux de 20,50% et non 18,30%…
« Au final, et concrètement, en connaissance de cause puisque j’ai expérimenté les 2 statuts : je paie moins cher en AE »
Pour ma part, une fois tout considéré, j’en doute. Maintenant si vous en êtes convaincu ce n’est évidemment pas cette discussion qui va y changer quelque chose donc je n’insisterai pas 🙂
Et pour répondre à votre conclusion, et à votre impression d’avoir été « trompé » sur le rôle de la MDA, une fois de plus je ne peux pas m’empêcher de penser que vous avez dès le départ amalgamé les deux MDA, l’asso et la sécu, et les missions qu’elles étaient censées représenter.
Des pépins dans la vie, j’en ai eu croyez-moi. Sauf qu’à la base, je n’ai jamais cru que la MDA était là pour m’aider. Comme je le disais la MDA est une caisse de perception, point barre.
Je ne dis pas que c’est une erreur incompréhensible, vous n’aurez pas été le premier à être désorienté par ce double organisme un peu bizarre, mais ce que j’essaie de dire, c’est que ce genre de considération est un peu hors de propos lorsqu’il s’agit d’évaluer des STATUT, et les avantages CONCRETS (et notamment financiers) des uns par rapport aux autres.
Votre expérience est tout-à-fait valable, et votre ressenti aussi, je les respecte. Ça ne m’empêche pas une fois de plus de vouloir ré-équilibrer les choses en la replaçant dans son contexte.
Bien cordialement,
JM
Est-ce que la MDA ne devrait pas créer un site facilitant les démarches avant de vouloir changer son identité visuelle ?
En tant qu’affilié/cotisant, je trouve assez incroyable en 2012, d’avoir encore à imprimer factures, certificats de précomptes, avis d’imposition, listing et photographie des oeuvres pour les envoyer par courrier à la MDA.
Documents qui sont, pour ma part, tous au format numérique.
Un dossier fait facilement 30 à 60 pages, ce qui coûte cher en temps, en impression, en papier et en timbres !
Il m’est arrivé d’avoir oublié de joindre au dossier mon avis d’imposition, et c’est l’intégralité du dossier qui m’a été renvoyé avec un mot indiquant qu’il manquait l’avis d’imposition… 60 pages de renvoyées 6 mois plus tard, quand un simple email aurait réglé la question en 5 minutes.
L’appel par cotisations est envoyé par courrier, pas possibilité de payer ses cotisations en ligne, pas non plus de résumé de situation, pas de rappel, pas de confirmation de paiement…
Bref, que de temps perdu, d’argent et d’énergie gaspillés, d’un côté comme de l’autre.
Alors, une nouvelle identité visuelle, est-ce vraiment la priorité ?
Personnellement, je préfère restaurer l’intérieur de ma maison avant de passer à la façade, mais chacun son point de vue.
Et vous, qu’en pensez vous ?
Je suis d’accord, il y aurait beaucoup à faire, et pas forcément des choses compliquées, pour rendre très rapidement la MDA bien plus accueillante et pratique pour ses cotisants, et notamment un site clairement hierarchisé (la navigation de l’actuel est une horreur) et qui permette de faire au moins une partie de ses démarches en ligne (à la façon du site des impôts, très réussi pour le coup…).
J’ai eu aussi un dossier qui m’est revenu en intégralité pour une case qui n’avait pas été remplie… à se demander à quoi servent le numéro de téléphone et le mail qu’ils nous demandent d’y indiquer…
Beaucoup d’économies pourraient très probablement être faites au niveau de la perception et de la gestion des cotisations des auteurs, pour peu que cette administration se décide à entrer dans le 21° siècle.
À vrai dire, beaucoup d’économies pourraient être faites s’ils se décidaient à fusionner MDA et Agessa, comme beaucoup le demandent, mais c’est pas le débat ici et c’est pas prêt d’arriver de toute façon…