Bonsoir 🙂 allez ce soir, un peu de lecture sur des artistes et contemporains de la scène créative numérique. C’est assez intéressant de voir et de comprendre le rapport à leurs créations ou aux créations d’autres artistes…
Guy Webster, Co-créateur de “Transactions Intimes”
“Dans cette installation, vos actions physiques sont transcrites en images dans votre espace virtuel qui est connecté à un autre espace virtuel identique. Et les mouvements que vous faites affectent d’une certaine manière les images transcrites dans l’espace virtuel auquel vous êtes connectés. Et bien sûr, les mouvements effectués dans l’autre espace virtuel affectent le vôtre.”
Les technologies complexes permettent aussi une expérience amusante. Cette oeuvre-ci s’appelle “Touche-moi”. Elle permet aux utilisateurs de créer et de doter un espace public impersonnel d’une image personnalisée.
David Kousemaker, créateur de Touche-moi
“Dans les grottes autrefois, les hommes ont laissé des empreintes de main ou des pierres qu’ils avaient rassemblées, ils écrivaient leurs noms sur les troncs des arbres dans les forêts, et grâce à ça, ils s’appropriaient un peu ces endroits. Nous nous sommes dit que dans les endroits publics modernes, ce genre de choses n’était plus faisable. On ne peut plus laisser une trace de soi-même parce que tout est très dur, très propre. Il n’y subsiste aucune touche personnelle. Et donc, nous nous sommes dit que grâce aux médias et à la technologie, nous pourrions créer quelque chose qui rendrait cette personnalisation possible.”
À travers l’exposition, il y a quatre questions qui sont posées. Dans la partie dénommée “Corps”, on explore la relation entre l’homme et ses prolongements physiques, à travers un espace et un temps basés sur la technologie.
La partie “Numérique Emotive” s’interroge sur la multitude de la vie numérique. Résultat : les machines commencent à vous répondre.
Zhang Ga, commissaire des “Temps Synthétiques” – Art des Médias de Chine 2008
“Je pense que cela va définir une espèce de nouvel horizon pour les artistes chinois. Les oeuvres exposées ici sont de très grande qualité et ont été proposées par des artistes très représentatifs de nombreux pays. J’espère qu’elles serviront de déclic pour beaucoup d’artistes de Chine et qu’elles seront à la base d’une nouvelle inspiration pour eux.”
L’exposition se veut donc une étape décisive dans l’art contemporain chinois. Elle présente une vision artistique des plus innovantes et une théorie qui marquera les esprits. Elle a pour but d’accueillir de nouvelles manières d’appréhender la réalité et elle s’interroge sur la manière dont l’art peut s’immiscer dans un monde contemporain dominé par la technologie.
Fan Di’an, directeur du Musée National des Beaux-Arts
“L’art a pris pied dans les médias. Cela a induit des changements en lui-même et dans le rôle qu’il joue dans la civilisation humaine. A présent, nous vivons dans une matrice, dans l’ère des images interactives. Cette exposition s’intéresse aux signes globaux de notre temps. Il s’agit donc d’une quête dans le temps synthétique qui parcourt l’art et la technologie.”
L’exposition met donc au défi la notion de ce que nous tenons pour la réalité. Ce processus laborieux et romantique rend aussi compte du conflit qui existe entre l’homme et la machine. Mais il souligne en même temps leur relation d’inter-dépendance dans la lutte infinie pour donner une idée aussi précise que possible de la complexité de la condition humaine.
..Alors, un beau petit panorama avec pas mal d’avis différents.. Et le votre d’avis ? 🙂