Je viens de trouver une étude (effectuée par des chercheurs de l’Université de Montréal pendant cinq ans auprès de 1 293 élèves de première année du secondaire), qui nous révèle que les adolescents passent en moyenne 30 heures par semaine devant des écrans d’ordinateur ou de télévision.
Bon, vous me direz “moi je fais plus…et alors ?”, attendez de lire la suite :
“Selon l’étude, la majorité des élèves (60 pour cent) demeuraient en moyenne 20 heures devant la télé ou l’ordinateur chaque semaine. Le tiers des adolescents ont noté qu’ils passaient près de 40 heures devant un appareil, et dans sept à dix pour cent des cas, la durée excédait 50 heures! Cette durée de temps paraît impressionnante, alors que le temps passé équivaut à celui d’une semaine de travail de leurs parents. “
On pourrait discuter longtemps sur les effets pervers du temps passé devant l’ordinateur et le petit écran par la jeunesse. Mais qu’en est-il des adultes?
Au cours des dix dernières années, l’intégration des technologies de l’information n’a cessé de s’intensifier dans les milieux de travail, notamment en raison de l’essor de la réseautique et de l’informatisation des processus. Au bureau, les décideurs, les analystes, les adjointes, les concepteurs et les rédacteurs délaissent les processus sur support papier ou les interactions en personne au profit de progiciels et d’outils informatisés qui s’utilisent à l’aide d’un moniteur.
Dans les commerces et sur les planchers d’usine, de plus en plus d’employés ont les yeux rivés sur un moniteur pour effectuer leurs tâches. Et à l’extérieur des lieux de travail, ce sont les assistants numériques personnels, les consoles Blackberry, les blocs-notes et les téléphones portables qui sont la cible des regards.
Ainsi, la visualisation de contenus sur des écrans dans le cadre du travail et à des fins académiques augmente en flèche. Mais que font les gens lorsqu’ils reviennent à domicile? Ils s’assoient devant le téléviseur ou l’ordinateur! Dans certains cas, des gens passeront plus de la moitié d’une journée à regarder un écran… (pour ma part c’est 2/3 de ma journée…:-p)
Les optométristes, les opticiens voire les pharmaciens pourraient faire des affaires d’or, alors que les impacts du temps passé devant les écrans sur la vue et sur le système nerveux sont susceptibles de s’intensifier. Alors que la distance maintenue entre le moniteur et l’utilisateur des TI est plus courte que celle qui est recommandée pour un téléviseur, il ne faudrait pas se surprendre que les problèmes physiologiques et psychologiques s’intensifient. Les spécialistes de la santé et même les fabricants de produits technologiques recommandent de prendre des pauses de temps en temps pour éviter la fatigue. Mais qui prend vraiment le temps de dévier le regard des écrans, ne serait-ce que quelques secondes?
Si le taux de pénétration des technologies de l’information observé au cours des dernières années continue de croître, on peut s’imaginer que le temps passé à regarder un écran continuera d’augmenter. D’autant plus que nous assistons aux premiers pas de la haute définition et de la réalité virtuelle.
Heureusement, la fonction du sommeil est le moment d’une journée où une personne ne peut regarder un écran (je suis sûr qu’il y’en a qui s’endorme devant la télé ou leur ordi…), puisque ses yeux sont fermés. Mais il ne faudrait pas se surprendre qu’une invention permette un jour d’éliminer le temps passé à dormir, afin de pouvoir accorder plus de temps à regarder sur un écran des rêves… numérisés!