Hello 🙂
L’autre jour, dans le train en rentrant du WIF de Limoges, mon ami Stéphane Vial me parlait de thèses et notamment de thèses en design. Grâce à lui, je me suis dis qu’il serait intéressant de vous offrir de temps en temps des sujets de lecture très complets et intéressants pour les plus curieux(ses) d’entre vous ! En effet, les thèses et les mémoires qui ont pour sujet le design ou encore le graphisme sont rares et sont rarement lues. Je vais donc essayer de vous en proposer de temps en temps.
L’idée étant :
- de découvrir des sujets universitaires sur le design
- d’apprendre des choses
- de remplir son Kindle, iPad, iPhone, etc.
- approfondir la pensé design
- parcourir, même rapidement, des sujets passionnants
La première lecture que je vous propose est donc sur le graphisme engagé. Un sujet de mémoire intitulé : « Le graphisme engagé est-il encore d’actualité ? » et rédigé par Jean-Baptiste Raynal. Baptiste a rédigé son mémoire au sein de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs, ville de Strasbourg.
Présentation :
« Le présent mémoire est une étude portant sur la viabilité du graphisme dit « engagé », qui marque l’achèvement de huit années de formation secondaire puis supérieure en arts appliqués. Elle fait honneur, en parallèle d’un travail voulu le plus académique possible, à l’expression d’un point de vue personnel sur ce qui fait du graphisme selon moi, l’un des domaines les plus complexes et porteurs de sens du champ visuel. A l’aube de mon entrée dans la vie active, ce travail fige à un instant donné le rapport que j’entretiens aujourd’hui à cette spécialité du design. Aussi, les références, réflexions et conclusions formulées sont naturellement à replacer dans le contexte d‘un rapport au graphisme encore vécu comme étudiant. »
La lecture :
Cliquer pour accéder à jbraynal_memoire_textes.pdf
Quelques mots :
La question de la fonction du graphisme est ici primordiale. Entre un outil de résolution de problème et un moyen d’expression ou de contestation, le graphisme oscille et vacille entre ces différentes formes. Je vous laisse donc vous faire votre opinion de cette épineuse question très bien abordée dans ce mémoire.
Une belle contribution que celle du sieur Raynal.
Morceau choisi : « Le renouveau du graphisme engagé français devient aujourd’hui envisageable grâce à une manifeste liberté de ton épargnée d’une application trop littérale des théories du modernisme. Tout en tirant le meilleur de cette pensée – le fonctionnalisme de l’école de Bâle – cette scène émergente conserve une grande part de sensible et annonce une nouvelle génération de graphistes plus confiante en ses capacités. »
Très bonne idée ça 🙂
« « Le graphisme engagé est-il encore d’actualité ? » et rédigé par Jean-Baptiste Raynal. »
sous la direction de Guy Meyer enseignant Paris 1.
(:
Salut Geoffrey !
Très bonne idée. Les meilleures idées viennent en marchant, disait Nietzsche. Il avait oublié de dire : dans le train aussi. Sinon, il n’y en a pas beaucoup, mais il y a aussi des livres sur le design que tu peux ajouter à l’exercice, comme le mien ha ha ha 🙂 Avis aux curieux : http://www.puf.com/Autres_Collections:Court_trait%C3%A9_du_design
Amitiés,
Stéphane
Pour l’avoir lu il y a quelques temps déjà, je trouve criticable le choix de ce travail qui a une définition erronée de l’engagement.
Engagement ≠ progressisme
Engagement = aller tout entier et quoiqu’il arrive dans un sens choisi.
À ce titre, vanter l’attitude sociale-démocrate consistant à travailler pour les exploiteurs d’un côté et les exploités de l’autre me paraît peux réfléchi ! Je trouve douteuse son analyse politique, qui est pourtant un préalable à un travail engagé dans la cause progressiste.
Par ailleurs, son opposition entre fonctionnalisme et expressionnisme est largement discutable. L’un n’empêchant en rien l’autre (cf. les M/M et le CDDB à Lorient, Lieux Communs et la Criée à Rennes, Vincent Perrottet et les théâtres de Chaumont et Mulhouse, etc.).
Enfin, ses connaissances historiques sont visiblement légères, notamment concernant grapus et la période historique qui les as vu se fonder (fin des années 60 et début 70).
Bref, je conclurai ce commentaire en regrettant le manque de pertinence de la question qui titre sont travail. La prédominance du modèle capitaliste de la sociale-démocratie confirme au contraire l’actualité de la lutte sociale dans toutes ces formes, et le graphisme en est une.