Le plagiat, tout auteur y est sensible, qu’il soit musicien, écrivain, designer ou encore illustrateur. Évidemment, tout le monde ne se fait pas plagier, mais quand ça nous arrive, on ne sait pas forcément comment réagir. Pour ma part, ça m’est déjà arrivé et j’ai toujours réussi à faire comprendre le message – plus ou moins subtilement – et faire en sorte que le plagiat disparaisse ou change.
Bref, pour bien comprendre cela, je souhaite aujourd’hui vous partager cette bande dessinée réalisée par Tarmasz, une artiste installée à Bruxelles qui réalise notamment du design pour des tatouages. J’aime beaucoup son style graphique et même lorsqu’elle fait une « petite bande dessinée toute sale » comme elle dit, cela en dit long sur le plagiat et les réactions qui l’accompagnent.
Le plagiat en bande dessinée
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De votre côté, vous êtes vous déjà fait plagié ? Si oui comment et comment avez-vous réagit ? Il y a la solution « avocat-procès », il y la solution « j’envoie une facture », il y a aussi la solution « je dénonce sur Internet », je ne connais pas ce qui est de plus efficace mais pour ma part, j’ai toujours envoyé un petit mail ou passé un coup de fil pour discuter et donner une porte de sortie, au final ça s’est toujours bien passé.
Je trouve cette BD très chouette par son aspect pédagogique clair, et elle éclaire la confusion qui peut être faite entre inspiration, copie et plagiat. En revanche, je trouve le ton un peu condescendant. J’imagine que la colère de l’autrice est sincère et légitime, mais le portrait dressé de ses contradicteurs est au mieux peu flatteur, au pire insultant, et je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure façon de convaincre qui que ce soit.
Merci pour cette bd. Je me suis faite plagier plusieurs fois. Au début j’essayais simplement d’expliquer ma frustration aux plagieurs. Mais je me suis vite rendue compte que la plupart d’entre eux s’en fichaient royalement… Maintenant, j’envoie une facture en expliquant les raisons. Je demande le retrait du dessin plagié et je donne une limite d’un mois pour payer la facture sous peine d’envoyer une mise en demeure. Je n’ai encore jamais eu à aller jusqu’à la mise en demeure, ouf… Mais quel dommage de voir son travail aussi peu respecté !
Je trouve cette BD vraiment très chouette: à la fois drôle et claire pour ceux qui ne comprendraient pas forcément la différence entre inspiration et plagiat. Moi-même, je saurai mieux quoi dire pour expliquer en quoi on sait voir la différence entre quelqu’un qui s’inspire d’autres pour s’améliorer, et celui qui copie à l’identique en pensant que ces dessins augmentent réellement son catalogue personnel d’œuvres…
Par contre, je pense qu’il faut combattre cette idée que « dès qu’on publie sur Internet, l’œuvre ne nous appartient plus ». Les artistes savent très bien qu’ils gardent leurs droits dessus jusque 70 ans après leur mort – c’est la loi! – mais beaucoup de gens pensent réellement que l’artiste perd tous ses droits s’il publie gratuitement ses œuvres sur Internet, et qu’il n’a donc rien à dire si les autres les réutilisent sans lui demander son avis.
Publier gratuitement ne signifie pas « mettre gratuitement à la disposition de tout le monde », juste « mettre gratuitement à la lecture de tout le monde », rien de plus.
Alors c’est le florilège de watermarks et mentions de copyright sur les dessins, parfois avec le nom de la société auprès de laquelle on a enregistré l’œuvre, pour décourager les plus impressionnables des éventuels plagiaires…
Ce plaidoyer est assez convaincant ; il reste qu’il traduit une conception du droit de propriété un peu idyllique. Du coup l’argument qui consiste à dissuader les auteurs qui ne veulent pas se faire piquer un dessin de publier sur internet n’est pas si débile.