Quand Philippe Starck affirmait que tout le monde était designer, il était loin d’imaginer le déclin du sens de ce terme que nous observons aujourd’hui.

Dans un monde où le design UX, UI, industriel, de produits, de services et même systémique semble être l’affaire de tous, on pourrait croire que le design est omniprésent. L’industrie numérique a proliféré de nouveaux métiers affublés du terme « design », diluant ainsi profondément la signification de ce concept.

Des bureaux d’études qui proposent des « designs » se résumant à des boîtiers rectangulaires, aux développeurs formés à l’UX en une semaine, la discipline est devenue méconnaissable. Ce flou conceptuel commence à produire des effets néfastes.

Les entreprises, dupées par des titres ronflants, font appel à des professionnels qui, en réalité, ne sont pas véritablement designers. Ces organisations, souvent soulagées de ne pas avoir à intégrer le design de manière authentique, évitent ainsi une démarche pourtant essentielle. Car véritablement adopter le design, c’est accepter de transformer radicalement sa stratégie et son organisation. C’est une entreprise complexe, difficilement mesurable, qui exige un engagement indéfectible de la part des dirigeants.

La question cruciale est donc la suivante : comment reconnaître un vrai designer ?

Une méthode simple existe :
Le syndrome de l’imposteur, bien connu des professions créatives, est souvent le lot des véritables designers. Si vous vous proclamez designer sans jamais ressentir cette incertitude, c’est peut-être parce que vous êtes, en réalité, un imposteur.




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