Comment aborder la question de la construction du.de la citoyen·ne et de sa participation dans la cité ? Comment comprendre les enjeux de la VSA (vidéo surveillance algorithmique) et de la surveillance à travers le discours médiatique ? Est-ce que le libre arbitre et la liberté d’expression sont solubles dans un contexte de développement des outils de surveillance ?
Pour éclairer ces questions, la médiathèque Louis Aragon à Fontenay-sous-Bois m’a invité dans ses murs pour présenter mon travail autours des créations que je réalise au sein des éditions HCKR. J’y présente donc affiches, livres, mais aussi un panorama des objets totémiques de la contre-surveillance physique dans le monde (dead drops, cagoules, masques, lasers, parapluies, etc.).
Au travers de l’exposition, les médiateurices présenteront les enjeux socio-politiques de la VSA, mise en œuvre dans le cadre des Jeux-Olympiques 2024, des problématiques de surveillance dans l’espace urbain mais aussi autour des grandes révolutions contemporaines.
Les sciences humaines ont démontré que le recours à des outils de surveillance pouvait aboutir à une forme d’autocensure et de contrôle pour ne pas apparaître déviant ou hors norme. Ce comportement conduit à un renoncement des droits fondamentaux qui participent à l’équilibre démocratique de la société. Et je pense qu’en étant soumises à un dispositif panoptique, certaines personnes renoncent à se mobiliser pour défendre des droits ou des revendications. Dans ce contexte, l’art apparaît comme un puissant levier pour interroger et faire naître du débat quant aux enjeux inhérents à de tels dispositifs. C’est là tout le propos qu’incarne cette exposition aux frontières du réel, de l’anticipation et, peut-être, de la dystopie…
Pour en savoir plus :
▶️ Du 3 au 15 février
▶️ Médiathèque Louis-Aragon à Fontenay-sous-Bois
▶️ Entrée libre