Ce soir, je vous partage cette découverte qui interroge sur notre rapport au corps et à la machine. En 1926, Fritz Kahn, un gynécologue allemand, créait une lithographie intitulée « L’Homme comme Palais Industriel ». Son corps humain devenait une usine avec des poumons mécaniques, un estomac triant les roches, des engrenages pour la gorge… Une vision qui révélait comment l’industrialisation transformait notre perception de nous-mêmes.

Cette métaphore visuelle me touche particulièrement en tant que designer. Kahn traduisait l’anxiété de son époque face à la modernité industrielle, mais aussi une certaine curiosité. Comment représente-t-on le vivant à travers le prisme de nos technologies ? Cette question résonne encore aujourd’hui avec nos interfaces numériques et notre rapport aux algorithmes… et aux IA !

Plus de 80 ans après, l’artiste allemand Henning Lederer a animé cette œuvre. Son travail donne vie aux mécanismes imaginés par Kahn… et ça change tout. L’animation révèle des détails qu’on ne saisissait pas dans la lithographie originale. Cette transformation du statique vers le mouvement m’évoque mes propres expérimentations quand je passe d’un logo figé à une identité animée.
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Bref, peut-on encore penser le corps comme une machine aujourd’hui ? Ou nos métaphores ont-elles évolué vers d’autres modèles plus sensible ? Le travail de Lederer nous pose humblement la question.
Pour en savoir plus c’est sur Open Culture avec tous les détails du projet.