Imaginez que vous vous retrouviez, demain, avec des objets qui ont été produits de façon opensource. Que le plan, le modèle, le logiciel, la machine soient open source à tel point que vous êtes en mesure de pouvoir modifier des éléments, de copier, dupliquer, adapter ces produits à votre usage. Cela est pour moi une des voies dans laquelle se dirige le design contemporain au travers de diverses initiatives.
D’un côté, bon nombre de projets qui se développent ont leur code source qui est ouvertement partagé, et d’un autre côté, les appareils ménagers sont de plus en plus dépendants de normes rigides de production conduisant à un manque de réparabilité, un manque d’adaptation, une accumulation de déchets et aussi une obsolescence programmée de la part des industriels.
Pour créer le chaînon manquant, entre code ouvert, conception ouverte, design ouvert et une approche simple de ces produits open source, une équipe de designers a été constituée pendant la la biennale de Ljubljana – BIO 50 – afin de repenser la structure de base dans laquelle les objets de tous les jours doivent être conçus, fabriqués et utilisés.
Sous le titre « Hacking Households », ce groupe a développé un processus unifié et cyclique pour concevoir des appareils électroménagés couramment utilisés dans une maison. Le système proposé repose sur des composants standards et offre à l’utilisateur une capacité à monter, personnaliser, réparer et réutiliser les produits existants. Un projet d’open design qui rappelle à chacun que le design est avant tout une question d’usages, de moyens et de processus.
La présentation en vidéo
Open design en images
Et vous ?
Et vous designers, que pensez-vous de mettre vos projets en open source ? En licence Creative Commons ? De donner vos sources, vos fichiers, de rendre tout cela ouvert pour que chacun puisse concevoir à son tour ? Cela demande évidemment un certain lâché prise mais également une vision nouvelle de la conception pour penser, dès le début, que le travail que vous produirez vous conduira au partage.
Pour ma part, je travaille de plus en plus souvent en proposant des licences libres sur mes projets afin de pouvoir donner la main à chacun et surtout pour pouvoir faire vivre encore plus longtemps les choses que je crée.
C’est en cours… projet en licence CC prévu en collaboration avec un autre designer produit. L’intérêt de cette licence est aussi sa modularité (tout n’est pas forcément cédé). Mais cela soulève de nombreuses questions, comme la notion de propriété intellectuelle par exemple : finira t’elle par disparaître ?
@Johann: passionnant ! 🙂 Hâte de savoir la suite…
N° 14 🙂
http://voyagerloin.com/culture/les-18-regles-vie-du-dalai-lama-partager-possible/
Àplusdanslbus
http://raphaelbastide.com/1962/