Ce midi, voici un concours lancé par Amnesty International. Je trouve l’initiative et la cause très louables, je vous partage donc l’information :
« À l’occasion du Printemps des droits humains (PDH) et du cinquantième anniversaire du mouvement, Amnesty International France organise un concours artistique dans toute la France. Vous avez l’âme d’un artiste et l’esprit solidaire, vous souhaitez exprimer votre talent… ce concours est fait pour vous ! »
Le thème :
« Les dix bonnes raisons de défendre les droits humains aujourd’hui »
Votre travail restituera l’un des 9 sujets que nous vous proposons :
– l’une des neuf bonnes raisons de défendre les droits humains aujourd’hui.
Vous pourrez également vous fonder sur une réflexion personnelle et proposer votre « dixième bonne raison de défendre les droits humains ». Le concours comprendra plusieurs volets : illustrations, photos, courts-métrages, plans séquences… [le brief]
Vous avez jusqu’au 16 mai ;-)
J’ai, comme beaucoup, le plus grand respect pour Amnesty (partenaire de plusieurs projets d’édition dont un actuellement), mais j’aurais également aimé que celui les droits d’auteurs et de la propriété intellectuelle le soit aussi dans le cadre de ce concours…
En effet à la lecture de l’article 7 (et 8), je suis assez surpris de constater que cela n’est pas vraiment le cas.
Que l’on puisse comprendre une cession dans le cadre d’une campagne d’image soit, en revanche s’il y a vente éventuelle, pourquoi n’y aurait-il pas de rémunération? …
» […]
Article 7 : cession de droits sur les créations 7.1
Champ de la cession Les participants désignés comme gagnants, s’engagent à céder, à titre exclusif et gratuit, à Amnesty International France les droits de propriété intellectuelle de nature patrimoniale sur leur créations, à savoir les droits de reproduction, de représentation ; de diffusion et d’utilisation, de modification, d’adaptation et de traduction et le droit de l’incorporer, en tout ou partie, à toute œuvre préexistante ou à créer. Cette cession est consentie dans le cadre de la promotion des missions d’Amnesty International France pour les modes d’exploitation suivants : Médias (presse écrite, audiovisuel), Promotion (affiche tous formats, catalogue, plaquette, carte communication…), Internet (site web, en basse résolution), réseaux communautaires sociaux du type facebook, twitter, Reproduction (illustration pour les éditions scolaires, périodiques), Editions (publications AI), Exposition, Marketing direct (mailing, lettre aux donateurs, supports de la collecte de fonds…) Multimédia (dvd, cdrom)….Les droits sont également cédés pour une exploitation sur tous supports connus actuels ou à venir, et par tout moyens connus actuels ou à venir, […]
Peut-être que la propriété intellectuelle, c’est déjà une forme de censure, non ?
Plus probablement, s’il n’est pas question de rémunérer les créateurs, c’est parce que c’est une organisation à but non lucratif, qui vit des donations et du bénévolat et a toujours besoin de plus d’argent pour agir.
Si ça te choque que les recettes leur reviennent, ce genre de projet n’est simplement pas fait pour toi.
@Josselin:
😯 😯 😯
Le droit est donc une forme de censure?
Le « but non lucratif » n’empêche en rien la rémunération de travaux, surtout si commerce il y a …
Les bénéfices sont encore autre chose….
Ce qui me choque (dans ton commentaire), c’est que justement je ne penses pas (qu’) à moi…
Mais qu’effectivement ce projet n’est pas fait pour moi …
ce concours devient réellement intéressant a partir du moment ou l’ont y pense simplement comme une chance.
c’est vrai que les histoires de propriété sont toujours inquiétantes, mais là le contexte n’est pas le même.
personnellement je vois ce concours comme une opportunité, une chance de peut être faire une différence, d’être entendu et peut être déclencher des prises de conscience (ce dont on a tous bien besoins), je crois personnellement que c’est la plus grande des récompenses et voilà pourquoi je me moque de ne pas me faire de l’argent ou autre, car servir a de plus grands desseins me semble plus juste 🙂 (et puis il parait que c’est comme ça qu’on va au paradis)
merci pour la découverte comme toujours Geoffrey !
@nagi:
On ne se « fait » pas de l’argent, on le gagne…
Comme comme pour beaucoup d’autres choses (et je ne parle pas forcément d’argent hein…)…
Les « grandes causes » en sont d’ailleurs les témoins d’ailleurs je crois…
Mais j’espère que même sans ça on ira tous au paradis des métiers du design … 🙂
(Pourvu que le crowdsourcing ne nous y attende pas… 🙁 et je ne dis pas ça pour Amnesty, ne nous égarons pas )
…
Histoire de ne pas passer pour le vilain rabat joie aigri, on peut (re)découvrir au passage 50 ans de diverses campagnes (dont la dernière pour les 50 ans justement) qui ont contribué à la renommée de cette association militante et indispensable :
http://lateam.fr/amnesty-international-50-ans-de-pubs-engagees/
Je ne sais pas en revanche si les agences de comm, photographes, réalisateurs…etc etc… n’ont jamais été rémunérés pour leur travail et/ou si ils ont cédé tous leurs droits…
Bon ok je ➡
Bonne soirée 😉