Quand la peinture anti-graffiti devient un art à part entière.

Parce que la beauté est parfois là où on ne l’attend pas, parce que l’art se construit aussi dans l’œil de celui qui l’observe, je suis ravi de vous partager aujourd’hui ce travail photographique de Mattie Kannard, une artiste installée au Nouveau-Mexique et qui a passé de nombreuses années à photographier les peintures qui recouvrent les graffitis. Vous en avez forcément déjà vues, ces peintures sont réalisées par le personnel d’entretien des mairies, de la voirie ou d’entreprises privées.

Ce qui m’amuse toujours quand j’en vois, c’est le travail de la couleur. Parfois on sent qu’il y a eu une recherche pour trouver la même couleur ou la couleur la plus approchante et parfois la personne qui a recouvert le graffiti n’en avait rien à faire et a décidé de mettre de la peinture rose sur un mur blanc par exemple.

Comme le raconte Mattie Kannard, on se retrouve presque avec de l’art moderne signé Rothko ou encore Klein… Mattie nous raconte aussi qu’il s’agit pour elle d’une sorte de dialogue entre les artistes et les propriétaires des murs qui repeignent pour effacer une image et qui offrent ainsi un fond de couleur, beau, neuf, vivant, chargé d’histoire. Fond de couleur qui servira à son tour de support à un graffiti à venir. Je vous ai fait une petite sélection plutôt captivante de certaines des photos de Mattie Kannard.

Quand la peinture anti-graffiti devient un art à part entière

  

C’est ce travail que Mattie trouve merveilleux, touchant, parfois maladroit, parfois très précis, le tout avec un choix constant de couleur, c’est une sorte d’art à part entière.

La galerie Flickr de Mattie Kannard

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