Dans le monde du design, il y a 80% des objets dont on peut se passer royalement et d’autres qui font avancer les choses, bouger les lignes, qui sont indispensables, qui créent des nouveaux espaces de réflexions, de nouvelles possibilités, de nouveaux terrains à explorer. La prothèse Shortcut fait partie de ces objets. En effet, lorsque l’on a une prothèse, utiliser certains appareils numériques est difficile. Les souris d’ordinateur, les claviers ou encore les écrans tactiles sont conçus pour les mains et parfois les deux mains. Pourtant, les personnes amputées sont souvent capables de réaliser des gestes musculaires avec leur main fantôme. Avec un capteur on peut écouter ces gestes fantômes.
Le langage imaginé pour interagir avec les interfaces numériques
Petit point sur les membres fantômes, ce sont des parties du corps manquantes mais qui sont toujours reliée au corps et au cerceau par les nerfs et avec lesquelles la personne peut interagir. Cela provoque souvent aussi des douleurs qui sont parfois résorbées grâce à la boîte miroir. Jamy nous explique tout cela ci-dessous.
https://www.youtube.com/watch?v=KqrL7081BxY
Vous l’aurez compris, le design de cet objet est basé principalement sur un répertoire de gestes que la plupart des amputés peuvent encore utiliser neurologiquement. Ceux-ci ont été cartographiés sur ordinateur et rendus pertinents pour l’utilisateur. Ainsi, on retrouve tout un catalogue de gestes qui inclut à la fois les fonctions de base telles que le déplacement du curseur, le clic gauche et droit de la souris, le scroll, ainsi que l’accès rapide à des fonctions telles que le zoom et le fait de quitter une fenêtre. Une conception réellement centrée sur l’utilisateur.
Shortcut : une prothèse connectée
Pour la petite histoire, ce projet est réalisé par une équipe de trois designers d’interaction à Berlin, j’ai nimmé David Kaltenbach, Lucas Rex et Maximilian Mahal. Tous les trois sont également étudiants à l’Interaction Design Master à la Weißensee Academy of Art Berlin. Ils travaillent donc pour permettre d’adapter ce système sur de nombreuses prothèses pour un moindre coût.
Pour suivre les avancées du projet, rendez-vous sur digital-prosthesis.de