Je vous ai déjà sûrement déjà parlé de SINGA, un fabuleuse association loi 1901, née en 2012 et qui est devenue progressivement un mouvement citoyen international. Son objectif est de créer du lien entre les personnes réfugiées et leur société d’accueil, à travers la rencontre et l’entrepreneuriat notamment. L’ensemble des activités de SINGA génère un impact social, culturel et économique positif à l’échelle locale, favorisant ainsi la construction d’une société commune.

SINGA est donc une structure merveilleuse avec laquelle j’ai déjà eu la chance de travailler – et elle est ainsi portée par des gens extra-ordinaires comme Guillaume Capelle ou encore Anne-Sophie Givry. J’en ai donc profité pour poser des questions à Anne-Sophie sur le tout dernier projet de SINGA, j’ai nommé Singa Spot !

Singa réalise depuis plusieurs années de nombreux projets, le dernier s’appelle Singa Spot, pourrais-tu nous expliquer comment cela est né ?

L’odyssée des SINGA Spots débute à Bruxelles, en 2016. L’idée naît d’une discussion entre Andrea Adkins, le responsable de SINGA Bruxelles de l’époque, et Guillaume Capelle, fondateur de SINGA. Andrea faisait part à Guillaume des difficultés qu’il rencontrait dans la recherche de lieux pour organiser les rencontres entre les nouveaux arrivants et les locaux, et a suggéré la création d’un réseaux de lieux pour pallier à ce problème.

A Bruxelles, les bars sont les lieux de rencontre par excellence, le projet s’est donc initialement construit autour de l’idée d’un réseau de bars, qui serait nommé « SINGA City », rendus identifiables par un autocollant apposé sur leurs devantures. Lors de son retour en Paris, Guillaume entend parler d’une initiative lancée par le Musée d’Orsay, qui consistait à ouvrir ses portes gratuitement aux personnes réfugiées.

Cette initiative aura une influence déterminante sur la conception du projet, puisqu’elle décida Guillaume à ne pas limiter le réseau aux bars, mais à l’étendre au contraire à tous les lieux disposant de ressources,notamment culturelles : musées, théâtres, bibliothèques etc… L’idée était alors de permettre la rencontre dans des espaces dédiés par nature à l’apprentissage et à la découverte, ce qui rendait le projet encore plus significatif et impactant, et ce qui permettait aussi d’intéresser un plus large public.

Toujours en 2016, SINGA organise une journée d’innovation sur les SINGA Spots, et crée même un site internet dédié au projet. Le projet SINGA City hibernera pendant trois ans, jusqu’en juin 2018. Le projet fut alors rebaptisé « SINGA Spots », et défini comme pouvant intégrer tout type de lieux, y compris ceux n’ayant pas de ressources culturelles. Son lancement eu lieu le 28 novembre 2018.

Concrètement, comment les Singa Spots fonctionnent ?

Un SINGA Spot peut être n’importe quel lieu : café, bar, musée, studio de danse, espace de coworking, théâtre, salle de concert… SINGA va enrichir la vie de ses espaces, sur le plan événementiel en y organisant des ateliers, des réunions, ou encore des soirées, mais aussi sur le plan culturel, en invitant, à travers ces événement, la communauté SINGA à découvrir ses espaces et à les investir.

Bien entendu, l’ensemble de ce processus génère l’apport d’une nouvelle clientèle pour le Spot, et revêt donc un intérêt économique autant qu’humain. De plus, SINGA s’engage à communiquer sur les Spots en question, et sur les activités qui y sont organisées à travers ses réseaux sociaux, ce qui permet au lieu de gagner en visibilité et de jouir d’une large promotion auprès de la communauté SINGA.

Globalement, devenir un SINGA Spot équivaut pour un espace à soutenir l’action de SINGA en accueillant ses initiatives et sa communauté, et à faire croître sa clientèle, son capital humain, culturel et événementiel, et donc son impact social sur le plan local.

Si demain je veux devenir un Singa Spot, comment puis-je faire ?

Pour devenir un SINGA Spot, il faut se rendre sur www.singafrance.com , et tout en bas de la page d’accueil, cliquer sur l’encart « Nos SINGA Spots ». Ensuite, il suffit de cliquer sur « devenir un SINGA Spot », et de remplir le formulaire de contact présent sur la page en présentant la structure et les motivations qui amènent le gérant à vouloir intégrer le réseau des Spots.

Dans l’espace physique, les Singa Spots reposent sur du design graphique, peux-tu nous en dire plus ?

Le visuel des Spots a fait l’objet d’une longue réflexion. Celui qui a finalement été retenu est une invitation au sourire, et par là, à la rencontre et à la découverte de l’autre, sourire étant l’une des manières les plus simples et les plus naturelles de créer du lien social. Sur le macaron, la formule « Souriez, vous êtes sur un SINGA Spot ! » est un rappel au concept des affiches présentes dans les lieux, qui comportent un miroir, dans lequel les clients du lieu sont invités à se prendre en selfie, qu’ils peuvent ensuite partager sur les réseaux sociaux de SINGA. Ainsi, chacun peut s’approprier le concept des Spots et l’investir.

Quelle est la suite pour ce projet ?

L’ambition des Spots est de réunir de nouveaux lieux, aux profils les plus variés possibles, afin d’offrir un maximum d’opportunités de rencontre et d’échange à la communauté SINGA. Ce réseau a également vocation à s’étendre au-delà du périmètre de l’Est parisien, secteur habituel de SINGA, pour créer du lien et donner le sourire dans l’ensemble de Paris et au-delà. L’idée, à long terme, est de permettre à des lieux dans tous les villes où nous sommes implantés, d’avoir de l’impact social et de proposer des motivations supplémentaires de rencontrer de nouvelles personnes.

Merci Anne-Sophie pour ces réponses passionnantes, précises et qui me conforte dans ce que je pensais déjà… à savoir qu’avec des petites choses simples, on peut réaliser des projets d’envergure. J’en suis persuadé, et encore plus dans le design. Longue vie à SINGA et à ce projet de Spots ! 

Pour découvrir Singa Spots : https://www.singafrance.com/spot




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