Hello 🙂
Si vous êtes fascinés par la résonance graphique de données sur un support, une interface, cela devrait vous intéresser ! Un groupe de chercheurs et d’artistes ont travaillé ensemble pour retracer l’activité cérébrale… sous la forme d’un objet tricoté ! L’utilisation d’un casque EEG (pour faire de l’électro-encéphalographie), a permis l’enregistrement des états affectifs de différents utilisateurs lors de leur écoute des «Variations Goldberg» de Bach et plus précisément, lors de l’écoute de l’Aria et de ses sept premières variations. Le signal audio est d’environ 10 minutes et chaque seconde du signal de votre cerveau est sous-échantillonnée à partir des 14 canaux disponibles depuis le dispositif d’EEG.
Trois éléments principaux ont été mesurés: la relaxation, l’excitation et la charge cognitive. Après l’enregistrement, ces données ont été converties en un modèle de tricot. Ainsi, chaque point d’un modèle correspond à un état de cerveau unique, stimulé par l’écoute de Bach. Cela signifie que la réponse affective que l’utilisateur place dans la musique est capturée à chaque seconde et mémorisée dans ce vêtement tricoté.
Les photos du projet
La musique a été utilisée parce qu’elle est l’un des plus puissants conducteur d’humeur, provoquant des réactions affectives immédiates qui peuvent être déduites en consultant la physiologie humaine comme dans le cerveau. Ces états affectifs, propres à chaque être humain, peuvent être mesurés grâce à cette l’EEG et comparées avec le contexte, lui, musical. Les vêtements tricotés sont une façon de rendre tangible l’état inconscient, de rendre visible l’invisible en quelque sorte, le tout sous la forme d’une empreinte de nombreuses données personnelles.
En vidéo
Le projet NeuroKnitting se veut être une nouvelle façon de concevoir le design génératif et personnel. Une approche qui rassemble informatique, émotions et ce que j’appelle l’artisanat numérique. Pour la petite histoire, ce travail n’aurait pas pu avoir lieu sans la collaboration entre les deux artistes Varvara Guljajeva et Mar Canet et le chercheur au MGT, Sebastian Mealla.