Hello 🙂
Faire du design un objet de réflexion, un objet de changement, parfois même un objet parfois, voilà une bien belle perspective qui me plait énormément et qui a également embarqué Chloé Louisin et Nadine Nielsen (formées à l’excellente école de design Strate) dans un projet qui leur aura valu d’être lauréat national du James Dyson Award 2015.
Lors d’un voyage au Togo, ces deux designers on pris conscience d’une réalité alarmante : plus d’1,8 milliards de personnes consomment chaque jour une eau dangereuse pour la santé à cause des problèmes d’hygiène. Malgré les solutions apportées par les ONG pour offrir un accès à l’eau potable, celle-ci est transportée la plupart du temps dans des jerrycans dont l’hygiène est loin d’être suffisante (huile, bactéries et pétrole). Chloé & Nadine ont ainsi décidé d’apporter une solution s’adaptant facilement aux éléments existants et ce à moindre coût, plutôt que de changer directement les récipients, ce qui aurait un impact trop grand sur les habitudes des habitants et rendrait complexe la logistique des ONG.
Elles ont créé Wat’bag, une poche extensible qui se glisse dans un jerrycan.
Wat’bag en vidéo
Pour cela, elles ont étudié la situation en République « Démocratique » du Congo et particulièrement à Mugunga, un des plus grands camps de réfugiés d’Afrique. Le concept de Wat’Bag est partie du principe de « Bag-in-Box », traditionnellement utilisé pour le vin. Le premier récipient conserve les propriétés du liquide et est antiseptique, alors que l’autre est rigide et adaptée au transport. Ils sont donc complémentaires. Wat’bag est divisé en trois parties : la partie rigide, la poche plastique et le bouchon.
Quelques photos du projet
C’est à mes yeux une façon intéressante et intelligente d’approcher des questions essentielles et surtout d’adresse la question du design aux autres, pas juste à soi. Bravo Chloé & Nadine 🙂