Je vous en parlais il y a quelques jours, pendant le mois d’août j’ai expérimenté la création de visuels d’illustration pour la presse en ligne à partir d’une intelligence artificielle. Cela a créé des résultats assez surprenants et j’ai raconté toute cette démarche sur cet article.
Aujourd’hui, je vous partage une autre expérience : prendre la presse papier et donner certains titres d’articles à une intelligence artificielle pour réaliser les visuels de chaque article. J’ai choisi trois ouvrages très différents : Libération, L’Obs et Marie-Claire. Je vous présente tout cela ci-dessous.
Libération vu par une IA
Je lis Libé par intermittence depuis mon adolescence et j’ai toujours apprécié le travail graphique et photographique consacré aux unes notamment…(plus jeune, je rêvais d’être graphiste pour faire des unes de journaux). J’ai donc tenté l’expérience du avant / après en repartant du titre de l’article (et parfois du chapô) pour créer des visuels. Les sujets étant parfois très anxiogènes, le résultat est souvent apocalyptique, très sombre aussi.
L’Obs vu par une IA
Ici, il s’agit d’un hors série de l’Obs que j’ai acheté pour réfléchir lors d’un voyage en train. La thématique portant sur l’écologie, on y retrouve une esthétique globale, avec des titres souvent élaborés à partir de jeu de mots. Cela fonctionne assez bien avec l’IA puisqu’elle y trouve de quoi imaginer des visuels assez complexes mais très explicites. Je vous laisse découvrir cela.
La publicité du magazine Marie-Claire vue par une IA
Allez, je vous l’avoue, je ne lis jamais le magazine Marie-Claire 😉 Mais j’ai eu l’occasion de me le procurer (merci le salon Grand Voyageur de la gare de l’Est) et j’en ai donc profité pour me dire que j’allais illustrer quelques unes de ses pages avec la même démarche. Cependant, dans certains magazines, les images les plus impressionnantes sont celles issues des publicités. J’ai donc testé ma démarche avec l’IA sur quelques publicités pour des grandes marques comme Vuitton, Giorgio Armani, Guerlain, Sisley, etc. Ce qui m’a le plus surpris c’est la confusion entretenue par le fait que le visuel généré par l’IA pouvait parfois presque remplacer le visuel original sans avoir trop de différence.
Conclusion
En utilisant ces outils, je découvre leurs possibilités, leurs limites et j’arrive aussi maintenant de mieux en mieux à voir si certaines images ont été générées par des IA. Les blogs commencent à en utiliser, la presse aussi comme the Atlantic par exemple. Cela m’étonne encore que les marques, les médias et les autres canaux qui utilisent la communication graphique ne s’en emparent pas encore. Par ailleurs, on pense parfois que toutes ces images sont gratuites et ne valent rien. Certes, elles ont la valeur esthétique qu’on veut bien leur prêter, mais elles demandent malgré tout un certain savoir-faire dans leur élaboration et un coût dans l’abonnement à ces outils (qui passent de plus en plus en abonnement mensuel). Ce qui m’intéresse aussi dans tout cela, c’est que loin du mysticisme et des craintes que l’on peut avoir sur ces outils, je cherche à savoir ce que l’on peut faire de différent avec. En effet, s’il est relativement courant de voir des images qui imitent des styles (je vois énormément de visuels créés à la manière de Moebius, de Myazaki, de Van Gogh, etc.), il est encore rare de voir des images qui possèdent leur propre style, leur propre expression graphique. Mais ça viendra, je n’en doute pas (et j’y travaille).
merci Geoffrey. Cela mérite de réfléchir. De chercher à comprendre, imaginer, quelles ont été les infos renseignées pour projeter ces images.
oui, les titres sont une base incroyable déjà, rien que dans leur écriture… 🙂 Merci !