Bonjour ! Comme vous le savez, la réalité virtuelle, ce n’est pas que du jeu. Le journaliste Eric Albert nous décrit tout ça très bien, je vous résume sa pensée qui veut la réalité virtuelle serve aussi de support d’entrainement pour les conditions réelles. De mon point de vue graphique, les éléments visuels étant de plus en plus hyperréalistes, le cerveau arrive de plus en plus à se faire à l’idée que ce qu’il perçoit est “presque réel”.
«Le jeu permet d’apprendre en pratiquant, explique Mary Matthews, directrice de la stratégie de TruSim. Le résultat est beaucoup plus efficace qu’avec les méthodes d’apprentissage traditionnelles.» Une étude réalisée par l’entreprise montre qu’environ les trois quarts des élèves qui utilisent le jeu suivent les bonnes procédures médicales, contre seulement 55% pour ceux qui utilisent les anciennes méthodes.L’utilisation la plus spectaculaire est l’entraînement des équipes de secours. Stanford, aux Etats-Unis, a entièrement modélisé son université et organisé un exercice d’urgence virtuel. Londres est en train de faire de même: l’exercice devrait se dérouler cet automne. «Ce sera une première en Europe», affirme Sara de Freitas.
Les avantages sont nombreux. Cela coûte beaucoup moins cher: environ 100000 dollars pour modéliser le centre de Stanford, contre 250000 dollars pour organiser un exercice grandeur nature. De plus, l’intégralité est aisément enregistrée, et peut donc facilement être visionnée pour en tirer les leçons nécessaires.
Mais est-ce vraiment réaliste? «Ce n’est jamais exactement comme dans la vie réelle, reconnaît Sara de Freitas. Mais chaque décision prise par les différents acteurs virtuels a des conséquences, et il n’y a pas de scénario pré-défini: le jeu est ouvert.»
Au passage, vous avez sûrement remarqué que le marché des mondes virtuels sérieux est estimé aujourd’hui à 1,5 milliard de dollars. Il devrait atteindre 2 milliards l’année prochaine. Ce que je trouve beau aussi dans ce genre de travail c’est que lorsqu’il est réussi, c’est que le projet aura réussi à allier programmeurs, sociologues, concepteurs… et designer graphiques ! Oui, car sinon nous en serions toujours avec des cubes qui “symbolisent” les éléments alors qu’une texture de peau et une ambiance lumineuse, ça se “design” avant d’être programmée ;-)