Bonjour à toutes et à tous !

Depuis quelques jours vous avez sûrement dû voir tous ces petits logos rouges et triangulaires sur les bâtiments qui accueillent du public. Ces logos sont là pour indiquer le plan « Vigipirate terrorisme » et servent à informer les citoyens qu’ils vont devoir s’attendre à des « mesures » comme la fouille de sac, la présence de vigiles, de gens armés, de policiers ou de militaires, etc. Vigipirate existe depuis 1978 mais c’est en 2003 qu’une gradation colorée (jaune, orange, rouge et écarlate) a été instaurée pour indiquer le niveau de dangerosité.

Le logo Vigipirate de 2003

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Le logo Vigipirate de 2014

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(rassurant non ? :D)

En 2014, ce logo a été simplifié. Tout d’abord, le code d’alerte est simplifié et le code couleur abandonné au profit de deux niveaux de mobilisation : un niveau de vigilance (qui peut ponctuellement être renforcé par des mesures plus contraignantes) et un niveau d’alerte face à un risque imminent d’attentat, c’est celui que nous connaissons actuellement. Ce dernier permet la mise en œuvre de « mesures exceptionnelles » et temporaires lorsque des projets d’attentats terroristes sont détectés ou lorsqu’un acte terroriste a été commis en France.

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Bref, un logo ultra compréhensible puisqu’il regroupe :

  • une forme triangulaire, symbole du danger
  • la couleur rouge, symbole du danger
  • un pourtour noir épais, signe d’une protection importante
  • le mot « vigipirate » pour « vigilance pirate »
  • une typo bien épaisse pour la solidité
  • une barre qui vient souligner le mot « alerte attentat »

Le logo du plan Vigipirate en détails

source [PDF]

C’est donc la première fois que ce plan Vigipirate est devenu un logo, un symbole et surtout, qu’il est devenu une signalétique à part entière dans l’espace urbain.

Une symbolique de la sécurité & de la vigilance ou de la surveillance et de la peur, au risque d’habituer le citoyen à cette image, à laquelle il ne fera plus attention si elle est intégrée à son quotidien pendant un temps trop long.




2 commentaires

  1. Je me demande juste ce que vient faire le mot « pirate » dans cette affaire. En quoi un terroriste est-il un pirate ? Vigiterrorisme, c’était mal ?

    Je crois que le mot « pirate », avec ce qu’il a d’imprécis, évoque une menace vague, qui comprend une palette de crimes bien plus large que le seul terrorisme. Ainsi, on peut gonfler au besoin une menace qui n’a rien à voir avec le terrorisme, sans que les gens ne se posent de question.

    Il me semble que l’analyse d’un logo doit aussi poser la question du texte, du choix des mots.

  2. Le plus dramatique est que le plan Vigipirate est censé être un état d’exception… Un état d’exception qui dure depuis plus de 10 ans.


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