Certains projets que vous acceptez signent parfois l’enfouissement de votre créativité. L’épuisement créatif peut être défini comme un lourd sentiment d’épuisement et surtout un gros manque d’intérêt pour le travail que vous faites. Julya Buhain appelle ça le « Burnout Créatif », un problème qui fait souvent mal aux créatifs car ce sont en général des gens passionnés avant tout.
Il y a une frontière assez mince, parfois perméable, entre le travail que nous faisons pour le plaisir et le travail que l’on fait pour s’en sortir financièrement, cette frontière est là aussi un point délicat. Sur le site YouTheDesigner, Julya nous présente les 7 étapes du « burnout créatif », étapes que j’ai synthétisé ci-dessous.
La première étape : le choc et le refus
Vous vous poserez la question : « Dois-je vraiment faire TOUT cela aujourd’hui? ». Vous connaissez les scénarios catastrophes dans lesquels vous avez énormément de travail, vous recevez des dizaines de mails tout au long de la journée et par dessus cela, vous devez ajuster un site web à la dernière minute pour un client et vous ne pouvez refuser un autre passionnant projet que l’on vous propose.
La seconde étape : la douleur et la culpabilité
« J’ai oublié ce à quoi la lumière du soleil ressemble. La seule source de lumière que j’ai, c’est mon Retina Display » ;-). Vos amis se demandent où vous êtes passés alors qu’il est 19h et que continuez votre journée de travail pour encore 4 heures au moins. C’est parfois dans ces moments là où l’on se demande si l’on devrait changer de métier, si l’on est assez payé pour tout cela, etc.
La troisième étape : la colère et la négociation.
« Le problème vient forcément du client ». Non, ce n’est pas votre style de vie qui est le problème, comment pourriez-vous imaginer cela ? ;-) Faire et refaire certains projets, voilà ce qui peut rendre fou votre passion de la création, c’est une colère qui commence à gronder.
La quatrième étape : la réflexion et la solitude
« J’ai besoin de mettre les choses au point ». Vous vous sentez isolés et la seule interaction sociale que vous avez eu de la journée est ce commentaire sur Behance. Vous avez besoin de repos mais il y a une peur subliminale à l’arrière de votre tête qui se cache et qui se demande si vous allez être en retard ou en perte de vitesse en prenant ce jour de repos.
La cinquième étape : s’en sortir !
« Je suis dans une ornière, mais je ne peux pas sortir de cela ». Vous savez qu’il y a un problème, vous l’avez identifié, maintenant comment le résolvez-vous ? Il faut se poser quelques questions : « Comment ai-je fais pour en arriver là ? », « Quel a été ce projet, ce client, cette journée qui m’a épuisé ? », « Comment cela aurait-il pu être mieux ? », « Comment aurais-je pu faire mieux les choses ? ». Il faut essayer de trouver où est votre passion dans tout cela et de vous concentrer dessus. Il faut également expérimenter des solutions. Vous êtes un créatif, ne l’oubliez pas ;-)
La sixième étape : la reconstruction
« Comment puis-je m’assurer que je n’aurais jamais à repasser par toutes ces étapes difficiles ? » Vous avez maintenant décidé des projets et des méthodes où vous ne mettre plus jamais les pieds. Il va donc falloir apprendre à dire non. Avant d’accepter quelque chose, vous devrez vous poser plusieurs questions (les effets du projet sur vous, la relation à long terme avec votre client, le besoin financier, le degré de passion que vous mettez sur ce projet, ce que vous allez apprendre, etc.)
La septième étape : l’acceptation et l’espoir
L’épuisement professionnel et créatif vous met dans de très mauvaises conditions et vous en gardez des traces, surtout dans votre passion. Le plus tôt vous reconnaîtrez les signes de cette spirale, le plus tôt vous pourrez en sortir ou l’éviter et surtout avancer et créer.
Courage donc ! 🙂
> Pour lire l’article complet et en anglais sur le « Creative Burnout »
C’est exactement ça.
Mais bien souvent c’est déjà trop tard quand je m’en rend compte ! 🙂
Et puis la mort….
Dites Geoffrey, l’été prochain vous ne voulez pas d’une stagiaire super cool avec vous ? Cette année je ne fais que lire des articles sur le graphic design (dont 75% des vôtres / et twitter).
Les Amsterllodamois ne sont pas très amicaux dans mon agence, et je pense être dans l’étape 4 du Burnout Creatif.
😀
Merci, bisou
@Anne: N’hésitez pas à m’écrire : [email protected] on sait jamais ! 🙂