Puisque la COP21 est terminée, les médias ne parlent déjà plus de la nature ou de l’écologie. Et pourtant s’il y a bien un sujet numérique primordial à mes yeux, c’est le rapport à la nature. Deux entités qu’on cherche parfois à opposer, comme si ce qui était numérique était déconnecté de la terre, de l’eau ou des animaux. Je pense qu’il y a mille et une façons de recréer et de traduire ce lien et parmis elles, je souhaitais vous parler aujourd’hui de Ecosia. L’idée de ce moteur de recherche est de pouvoir planter des arbres grâce aux revenus publicitaires générés par nos recherches ! Facile ? Encore fallait-il y penser !

Le moteur de recherche Ecosia eco2

Sur leur site, Ecosia nous explique que grâce aux bénéfices générés par les annonces liées aux recherches, la plateforme finance la plantation d’arbres au Burkina Faso pour faire revenir l’eau, les plantes et les animaux dans des régions frappées par la sécheresse. Il y aurait déjà 4 millions d’arbres qui auraient été plantés ! Cela permet alors de donner à la terre une seconde vie, de créer des emplois, d’améliorer la santé du bétail et de renforcer les capacités de la population. Du local, du solidaire et tout ça grâce un acte quotidien assez naturel : faire des recherches sur Internet.

Evidemment, Ecosia se base sur le système existant des recettes publicitaires. On pourrait donc légitimement critiquer cette partie de la démarche puisqu’elle s’appuie sur la publicité, un mal dont souffre notre société actuellement et qui a des répercussions énormes sur notre vie, notre planète (surconsommation, crises économiques, inégalités…).

Comment fonctionne Ecosia?

Avec mes yeux de designer, je trouve l’idée plutôt simple et efficace puisque cela utilise un usage déjà existant. Pas besoin de penser à faire quelque chose de nouveau tous les jours pour aider et contribuer à cette plantation massive d’arbres. Enfin, si vous souhaitez utiliser Ecosia, vous pouvez tout simplement utiliser leur moteur de recherche ou encore installer leur extension de navigateur gratuite, directement depuis leur page !




5 commentaires

  1. Reste à savoir si on peut concilier l’écologie et le monde du marketing. Est-ce même pertinent de récolter quelques centimes pour la planète en échange de millions de publicités et de leurs coûts engrangés (conception, mise en place de serveurs et consumérisme à outrance) ?

    L’utilisation de moteurs de recherche neutres (comme Duckduckgo) ou de bloqueurs de publicité semble bien plus utile pour aider la planète. En effet, les problèmes de déforestation, de déchets et de pollution découlent de notre mode de vie et par extension d’un modèle de consommation aberrant. Ecosia, Lilo et leurs confrères font pour moi parmi de ce système.

    1. C’est justement la question que j’essaye de soulever au travers de ces quelques lignes dans mon article. Utiliser le modèle publicitaire et capitaliste pour préserver la planète, est-ce juste ? Est-ce ambigu ? Est-ce un genre de « hack » ou est-ce que cela ne fonctionne pas du tout ?

      1. Oups, en effet, j’avais lu un peu trop rapidement le troisième paragraphe, mes excuses.

        Beaucoup de gens autour de moi semblent très intéressés par le modèle de Lilo, comptant leurs petites gouttes accumulées chaque jour. Comme je disais, pas sûr que la balance soit positive ; ce genre de site risque surtout de valider un modèle publicitaire de plus en plus fragilisé, au vu du nombre d’internautes qui tentent de couper court aux publicités (jusqu’à 40% de la bande passante sur certains sites, un coût énergétique démentiel).

        Ce qui pose la question de la responsabilité du designer, un peu à l’image du green washing. Ou comme au supermarché, où les produits décrits comme les plus sains en lettres multicolores ne le sont généralement pas. Et en utilisant Ecosia, les gens vont-ils être plus sensibles aux questions écologique, ou au contraire se dire qu’elles en font déjà assez, et se satisfaire d’un faux-semblant ?

  2. Très juste. D’un côté, il faut ce genre de déclics, d’un autre, ces outils peuvent en effet donner bonne conscience comme tu dis, et empêcher le développement d’autres initiatives ou detre responsable au travers d’autres actions.


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