Il y a un an, je vous parlais de neuromarketing au travers d’un passionnant et très complet documentaire. Pour rappel,le neuromarketing est l’application des neurosciences cognitives au marketing et à la communication publicitaire. Le but de cette discipline est de mieux comprendre les comportements des consommateurs grâce à l’identification des mécanismes cérébraux qui interviennent lors d’un achat ou face à une publicité et de réaliser des produits en ce sens.
Depuis plusieurs années maintenant, je m’intéresse de près aux sciences cognitives, à l’étude du cerveau ainsi qu’à son fonctionnement. C’est un domaine qui ne cesse d’évoluer, avec beaucoup de théories, parfois de la pratique aussi et il m’inspire grandement dans ma compréhension des gens, des foules et des individus, chose fondamentale pour ma pratique du design. Je tente de lire, autant que possible, des ouvrages sur le sujet.
Cependant, le neuromarketing est pour moi une plaie du XXIe siècle. Le marketing, vous le savez, est une méthodologie concurrentielle de gestion de la compétitivité des marques d’une entreprise ou d’une organisation, c’est une discipline qui vise à conquérir des parts de marché. L’utilisation des sciences du cerveau pour atteindre ce but flirte avec des sujets éthiques qui me sont chers. Cela flirte aussi avec la manipulation, cela enfreint aussi certaines libertés. Le philosophe Bernard Stiegler parle notamment d’une façon « d’infantiliser les adultes » ou encore du « pouvoir destructeur » du neuromarketing.
Bref, j’en profite pour vous partager cette émission très enrichissante de « La Tête au Carrée » (émission que j’écoute quasi quotidiennement) sur le sujet.
Le neuromarketing, une émission à écouter
Sont présents dans l’émission :
- Arnaud Pêtre, neuroscientifique et professeur de psychologie du consommateur et de neuromarketing à l’Université Paris Dauphine et à l’Université catholique de Lille
- Alain Goudey, spécialiste du marketing sonore. Professeur de marketing à NEOMA Business School et chercheur au laboratoire CNRS DRM-DMSP de Paris-Dauphine
- Didier Courbet, professeur des Universités à Aix-Marseille et Chercheur à l’Institut de recherche en Sciences de l’information et de la communication dont il est le directeur adjoint
- Sébastien Bolher, journaliste
Je ne ferai que reprendre la case à cocher sous tes commentaires : Je ne suis pas un robot.
Je ne veux pas être un robot.
merci !
Salut,
Je comprends ton point de vue par rapport à l’aspect « manipulation » et « influence ». Cependant, je ne pense pas qu’il soit si facile de tracer une ligne blanche entre marketing et neuromarketing. Ce n’est pas parce qu’une publicité n’est pas construite en prenant en compte les neurosciences qu’elle sera moins influente ou moins envahissante. Quel est ton point de vue là-dessus ?