En février 2015, j’écoutais à la radio, le journaliste Jérôme Colombain parler au sujet de l’innovation et des robots tout en questionnant cette peur que l’on peut avoir parfois envers les robots. Vont-ils voler notre travail ? Seront-ils capables de détruire des villes, des pays ? Jusqu’où vont-ils s’immiscer dans notre vie ? Quelques jours après Jean-Claude Heudin (le directeur de l’Institut de l’Internet et du multimédia) signait une chronique similaire sur Usine-Digitale et encore plus récemment, il y a quelques jours, Arte rédigeait également un dossier à ce sujet. Vous le savez, les robots, je les aime énormément, j’écris à ce sujet depuis plusieurs années et j’apprécie questionner leur place, la façon dont nous pouvons interagir avec eux.
Ma première rencontre avec iCub au laboratoire de robotique de Jussieu à Paris
J’ai également pu suivre avec des étoiles dans les yeux les avancées de Pepper, ce robot qui est né en France grâce à Aldebaran Robotics et ce qu’il est devenu (il travaille dans un supermarché). Mais voilà, quand on parle de robot et d’intelligence artificielle, souvent des craintes surgissent. On parle même en anglais de « Robophobia« , un trouble anxieux dans lequel une personne a une peur irrationnelle des robots, drones, ou intelligences artificielles. Certaines personnes deviennent donc anxieuses lorsqu’elles sont près de machines autonomes, des robots humanoïdes ou encore les objets connectés. D’ailleurs, cette peur semble augmenter au fil des années. Dans le livre, « Phobias: A Handbook of Theory and Treatment« , publié par Wile, il y a entre 10% et 20% des personnes dans le monde qui sont touchées par la robophobie.
Bref, la question est de savoir aussi pourquoi certaines personnes ont peur des robots. Effectivement, quand on voit ce que fait la DARPA avec ses challenges robotiques, mais aussi les reportages qui présentent ces « robots tueurs« , il n’y a pas de quoi être rassuré. Le cinéma lui aussi fait la part belle aux robots tueurs, violents, pernicieux… mais pas toujours, heureusement ! Quel est le chemin, qui, depuis le match légendaire entre Deep Blue et Kasparov nous a amène aujourd’hui à l’armée américaine et ce projet de lien entre le cerveau des soldats et l’intelligence artificielle ?
Le court documentaire ci-dessous est passionnant et nous apporte, à ce sujet, quelques réponses historiques et contemporaines.
Qui a peur du grand méchant robot ?
Au regard de ce documentaire, j’ai l’impression que la peur que nous pouvons parfois avoir est surtout parce que les robots nous mettent une sorte de miroir devant qui nous sommes, devant notre condition, devant notre façon souvent irrationnelle de nous comporter, devant nos paradoxes et nos failles… Et même si eux aussi sont plein de failles, il semblerait aujourd’hui plus facile de reprogrammer un robot, une intelligence artificielle que de changer la nature humaine ? Il faudra poser la question à Schwarzenegger 😉
Merci Iro